►Doutes.◄ | Event n°1 - Première Phase.

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Event n°1 ๑ Première Phase ๑ Seulement Loups d'Ienisseï ๑ Commencement : Haolis.

La combe aurait semblée être déserte. Vide, neutre. Creuse comme une coquille, repliée sur elle-même comme pour lutter contre le vent assourdissant et glacial qui propageait son sinistre murmure contre les parois de pierres grisâtres. On aurait cru un endroit abandonné, délaissé. Froid. Et le tout couronnée de cette impression de mort qui vous prend l'échine et vous pétrifie sur place dès votre entrée dans ce creux de roches. De là, il ne vous restait plus qu'à sombrer dans une folie sans nom et la peur vous prend, vous emprisonne et resserre ses serres d'aigles sur votre esprit infortuné. Tout vous terrifie, vous restez glacé devant chaque détail insigifiant, qui prend l'aspect d'un danger proche. Très proche. Trop proche. Votre esprit vous dicte de fuir, de partir. Mais vous n'y répondez plus. Glacé, vous n'avez plus que la consistance d'une statue dont on vous aurez arraché le coeur. Oui, car tel en est la question. Vous tentez de repousser cette peur qui vous emprisonne, par une explication raisonnée. Rien. Et quand vous comprennez, il est trop tard. Elle est déjà devant vous. Elle vous attendait. La Mort.

Je parcourais les horizons glacées depuis peu de temps. Le vent hurlait de nouveau mais je ne persevais pas sa froideur glacial. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas foulé ces terres mais surtout que je ne ressentais plus aucune sensation. Que ce sit de chaleur ou de froid, de faim ou de soif, de peur ou de bonheur. Rien. Le vide, le néant. Je n'avais pas à craindre de sentir la froideur de l'herbe ragibougri et humide sous mes coussinets jadis crevassés par le froid. Je n'avais pas à devoir chasser et traquer pour ma survie. La Vie, elle m'avait déjà quitté depuis longtemps. Je continua mon avancé, quittant le sentiers arbruts qui ne méneraient à nulle part pour me diriger vers un mince couvert des arbres. Un petit bois. Il ne pouvait faire que pitié, plongé et noyé dans cette vaste taïga enneigé et sans fins. J'empreintais le chemin que je connaissais bien, pourtant ce n'était pas un zeste de solitude que j'étais venu rechercher comme naguère. Mon pelage blanc immaculé de poussière fine et grisâtre s'intillait de milles étoiles sous le reflet de la pleine lune. J'huma l'odeur tendre et gourmande d'un jeune lapin des neiges. Non, je ne devais pas me détourner de ma mission. J'arriva dans la combe déserte, sinistre. Mais pour moi, rien ne me procurait la peur. Rien. Personne n'avait la chance de pouvoir une fois l'affronter. Elle. Ma redoutable ennemie de toujours. Je m'assis au centre, sans me soucier de ne pas bénéficier de la portection des roches. Je n'avais plus qu'à accomplir ma mission. La dernière. Je leurs devais bien çà, après tout. Mon invitée approcha. Je la regarda sans ciller, croisant son regard qui n'éprouvait autre aucun poil de perplexitée. Elle y était habituée. Plongeant mon regard dans ses yeux marrons noisette, je proclama la dernière phrase de mon existence charnelle :

Une période de troubles s'annonce à l'horizon. Méfiez vous du regard vairon. Son ombre pourrait vous faire perdre la raison.

Ma tâche finie et accomplie, je m'effaça petit à petit au regard perdu de la louve, pour toujours. Laissant dans mon sillage, une poudre infine et argentée, je compris que le temps m'étais venue de ne plus jamais redescendre sur ces terres que j'avais jadis foulé.

La nuit était tombée, dans la combe le vent soufflait doucement. J'aurais du dormir, mais je nne pouvais me résoudre à replonger dans mes cauchemars, qui m'assaillaient chaque nuit. Je ne savais pas pourquoi, mais je ne pouvais détourner mon regard du vent. Le Vent, un être qui emportait notre souffle au delà de ce monde et qui venait vous murmurer des choses à l'oreille. Je n'avais plus peur du vent, jeune louveteau je le craignais, mais j'avais appris plus tard que le vent apportait des nouvelles, et que quand il soufflait, c'était toujours pour nous réveler quelque chose. Je secoua la tête, je ne comprenais pas ce qu'il disait, il murmurait juste " Elle vient. La mort vient t'aider." . Qu'est-ce que cela voulait dire ? La mort n'était pas mon alliée, au contraire elle m'avait tout pris, celui que j'aimais, et chaque soir elle revenait me narguer en m'envoyant des cauchemars. Je soupira, soudain, je sentis une odeur. L'odeur d'un être invisible aux yeux des autres. Un être qui venait me voir, cela ne faisait aucun doute. Mais qui cela pouvait-il être ? Résigné à le découvrir, je sortis de la tanière pour m'avancer dehors. La combe était déserte, vide, je compris alors que la visiteuse était venue me voir en personne. Je m'avança encore plus, attendant que cette mystérieuse inconnue s'approche...

Je la regarda s'approcher, son pelage était blanc et étincellant comme la lumière. Je la regarda sans ciller, les yeux dans les yeux tandis qu'elle s'installait au centre de la combe, à découvert. J'attendis, j'allais enfin découvrir qu'elle message elle venait me délivrer. Je disais Elle car cette aide devait être La Mort comme l'avait prédit le vent, une messagère de l'au-delà venue m'aider.

| Une période de troubles s'annonce à l'horizon. Méfiez vous du regard vairon. Son ombre pourrait vous faire perdre la raison. |

J'attendis, j'écouta longuement son message, puis je la regarda disparaître, sa vie devenant poussière. Plein de questions trainaient dans ma tête, que voulait dire ce message ? Une chose était sûr, un dessein obscure se dessinait à l'horizon. Je respira calmement pour reprendre mes idées, si je voulais aider mon clan et assurer la protection de mes louveteaux quand ils naîtrons je devais, non j'avais l'obligation de découvrir ce que cela signifait. - Une période de trouble, cela vouldait donc dire qu'une bataille se préparait. La meute avait un seul ennemi : La meute d'Irtych, le danger viendrait donc de là ? - Un regard vairon ? un être serait donc en mesure de tuer, un être qui appartiendrez à la meute ? Cela était impossible, mais l'impossible n'existait pas, cela voulait dire qu'il faudra tuer cet être. - Son ombre ? Quelqu'un le suivrait donc ? Le protégerait donc ? Qui cela pouvait-il donc être ? - Aucune idée, maintenant qu'elle avait découvert une partie du mystère, il lui fallait avertir Oukhta. Je me releva tout doucement, puis d'un pas tranquille je me dirigea vers la tanière de ma dominante. Je fis quelques pas à l'intérieur, puis j'aperçus sa silhouette dans le pénombre de la grotte. Je m'élança, il était temps que mes visions deviennent une aide et non un moyen pour me torturer !

" Oukhta, j'ai reçue une vision. Une ère de trouble se prépare à l'horizon, une bataille contre la meute d'Irtych se prépare, mais ce n'est pas tout .. Un être au regard vairon apartenant à la meute ennemi devra être tuer, sous peine qu'il nous tuera lui, mais cet être sera protégé par une ombre, une ombre qui pourrait nous faire perdre la tête, nous faire tomber dans la folie, cette folie ne m'inquiète pas, car rien n'est plus fou que recevoir chaque nuit la mort dans ses rêves, et de recevoir de mystérieux alliés, maintenant il n'y a plus que toi qui peut décider mais un conseil fait vite, car chaque nuit le danger se rapproche un pei plus chaque jour .."

Vous avez choisie votre destinée, nous combattrons et ce ne sera pas nous qui mourrons mais vous.

Je dormais, ou plutôt je sommeillais quand Haolis était venue me réveiller dans mon sommeil. Espérant qu'elle avait une bonne escuse pour me réveiller, je poussa un soupir résigner avant de me lever. J'entrepris de lécher mon poitrail en attendant qu'elle se mette à me raconter ce qu'elle était venue me dire.
-Oukhta, j'ai reçue une vision. Une ère de trouble se prépare à l'horizon, une bataille contre la meute d'Irtych se prépare, mais ce n'est pas tout .. Un être au regard vairon apartenant à la meute ennemi devra être tuer, sous peine qu'il nous tuera lui, mais cet être sera protégé par une ombre, une ombre qui pourrait nous faire perdre la tête, nous faire tomber dans la folie, cette folie ne m'inquiète pas, car rien n'est plus fou que recevoir chaque nuit la mort dans ses rêves, et de recevoir de mystérieux alliés, maintenant il n'y a plus que toi qui peut décider mais un conseil fait vite, car chaque nuit le danger se rapproche un peu plus chaque jour .. -
En entendant les mots "ère de trouble", j'arrêta aussitôt ma toilette, me résignant à écouter son message d'une oreille plus attentive. *Ainsi donc, la meute de l'Irtych nous attaquerait, qu'un de leur batard serait notre ennemi ! Cela ne se passerait pas comme ça, il en est hors de question. Bon mieux valait que je rassure Haolis puis que je donne quelques ordres.*
Je m'approcha de la louve et me penchant vers elle, je lui dit :

"Ne t'inquiète pas Haolis, tu as fait ton travail et maintenant c'est à moi d'organiser le reste, va te reposer, pense à tes louveteaux, je m'occupe de tout."

Sur ces quelques mots rassurants, j'entrepris de sortir de la tanière après m'avoir assuré qu'elle m'obéirait. Il fallait maintenant que je convoque une assemblée du clan... Arrivée au milieu de la combe, je poussa un hurlement, m'assurant ainsi que tous les guerriers du clan me rejoindraient. Je laissa quelques instants Haolis au milieu de la combe, tandis que je grimpais sur un rocher, pour mieu apercevoir les loups qui viendraient à l'appel. J'aperçue Antarès qui rejoignit rapidement Haolis. Mieux valait que je commence maintenant sinon je n'aurais guère le temps de tout préparer. Je pris une profonde inspiration puis je me lança.

"Membre de la Meute d'Ienisseï, si je vous ai convoqué à ce moment, c'est parce que Haolis a reçu une vision, une vision lui indiquant qu'une bataille contre la Meute d'Irtych se pépare. Mais cette vision lui a aussi revélé que nous devons éliminer, un de leur membre, un être aux yeux vairons, mais il faudra faire attentioncar à ce qu'il en a été dit une ombre veille sur lui. Alors nous n'avons qu'une solution : les prendre de vitesse. Je ne compte pas m'éterniser sur un espionnage, cela prendrait trop de temps, au contraire je vous ordonne de vous préparez car la bataille aura la nuit prochaine. Nous aurons besoin de tout nos membres aguerris surtout toi Antarès, tu va avoir enfin le plaisir de tuer enfin quelque uns de ces batards, cependant quelques loups resteronts ici, dont toi Haolis, je refuse que tu y ailles et que tu remettes ta vie en danger, tu l'as déjà mise un bon nombre de fois, et cette fois ton sauveur ne pourra t'aider, je souffla quelque instant et j'en profita pour lancer un regard appuyé à Haolis. Maintenant allez vous reposez, si un de vous veut me voir, c'est le moment."

Je termina mon discours calmement, avant de reculer dans l'ombre d'un sapin. Une bataille se préparait à l'horizon, il fallait absolument que la meute prenne des forces. Je repensa un instant à ma décision à propos de Haolis, mais après tout la prochaine nuit serait bien assez sombre et remplie de sang, pour que je mette une louve et ses louveteaux en danger, quand à Antarès il allait enfin pouvoir me monter ses talents.

« Le Diable l'emportera, sa fureur se reverra, et ta peur te trahira. »

La pleine lune tremblait déjà bien haut dans le ciel, zébrée par de gros nuages noirs qui annonçaient l'orage. Le vent courait et sifflait sur la combe et le silence régnait en maître. Un hululement de chouette transperça la nuit mais le calme revint comme il était parti. Les feuilles mortes et gelés s'écrasaient sans bruit sous mon passage. J’inspirai l'odeur des bois, nostalgique un instant. Je continuai ma promenade nocturne, à l'affut du moindre bruissement de feuilles, du moindre crépitement des brindilles. Les sens en alerte, je continuai ma marche. Je sortis du couvert des arbres et stoppa à la lisière du bois. Une rivière coulait lentement plus bas, et le son mélodieux de l'eau courant sur les roches se faisait entendre, rompant le calme de la vallée. Je humai l'air frais du vent et de la nuit puis entreprit de descendre la pente. Mon pelage blanchâtre se dissimulait entre les hautes herbes gelées et mon large poitrail écarta de mon passage les branches d'un jeune noisetier chétif. J'avançai d'un pas calme, mes yeux jaunâtres parcourant la colline. J'incarnai la puissance même, marchant de la démarche d'un roi et mon regard fier parcourant ce qui aurait pu être mon territoire. Ce qui aurait pu être. Ce qui ne l'était pas. Rageur, je grogna d'une voix rauque. Je n'avais pas de regrets, mais mon choix était avant tout un choix stratégique. Je ne pouvais être considéré comme un simple membre, un banal guerrier, un pion sur l'échiquier de la dominante. Et dirigé par une louve en plus ! Je battis la queue de dépit. Non, je n'avais aucun égard pour cette louve faible et avorton. Tôt ou tard, elle tombera. Elle n'a pas la carrure. Elle a du répondant mais ça ne suffit pas. Cela ne suffira jamais. Elle est bien trop bonne avec ses braves sujets. Elle n'est qu'une crème. Un jour, elle sera renversée. Ce n'est pas d'une louve qu'on a besoin pour diriger un clan, c'est d'un mâle fort et aguerri. Les louves ne sont nés que pour assurer la survie de l'espèce. Le pouvoir n'est pas leur affaire. Je grognai. Elle avait hérité de ces terres spacieuses et giboyeuses mais ce n'était qu'un hasard. Dans l'ombre, sa chute est déjà préparée. Bouillonnant d'ambition et de colère, je venais d'arriver au torrent. Je lapai l'eau glacée du ruisseau et redressa la tête aux aguets. Elle ne savait pas à qui elle avait à faire. Rageur, je longeai le cours d'eau d'un trot rapide et rythmé. Ma fureur me poussa un galop et je pris de la vitesse. Je courus encore longtemps et ne m'arrêta que bien plus loin, pourtant légèrement essoufflé. Je venais de parcourir une importante distance. Je grognai de rage. Des chaînes ! Voilà ce qu'il me reliait à cette meute ! Rien que des chaînes et un boulet de prison ! Mais ça ne durera plus longtemps. Tout ce cirque a suffisamment duré. L'heure était venue. Le tic-tac de l'ambition résonnait à mes oreilles, courait dans mes veines. Je n'étais pas un pion sur l'échiquier. J'étais Antarès et j'étais bien décidé à le prouver ! Tous ces meurtres, tous ces assassinats, tous ces combats. Tout ce sang versé des batailles que j'avais remporté. Je ne pouvais été réduit à un guerrier sous les ordres d'une simple stupide petite louve ! Et puis quoi encore ! Chaque jour passé au camp me rendait faible et il y a un temps où on en paye le prix. Je rebroussai chemin, et courut jusqu'à l'orée des bois. J’ignorai un cerf qui détala. Des forces j'en avais. Pas question de s'arrêter. J'étais lancé, et le compte à rebours était lancé. J’arrivai au camp rapidement. Tout me répugnait. En commençait par ces tanières jusqu'aux loups qui les habitaient. Tous des faibles et des soumis. Je m’apprêtais à me diriger vers l'antre d'Oukhta quand un hurlement déchira la nuit. Je le reconnaissais cette hurlement, c'était l'appel de la dominante. Je poussai un grognement sourd et m'approcha du promontoire, le sourire aux lèvres. La dominante consulta l'assemblée d'un regard grave ce qui ne fit qu'augmenter ma fureur. Haolis était à deux pas d'elle, et la louve était perplexe et avait le regard vide comme si elle venait de voir sous ses yeux un je ne sais quel fantôme. La dominante prit un ton grave et expliqua la situation. Quand elle eut terminé son discours, je manquai d'éclater d'un rire sadique. Quand je disais que c'était une crème, je crois que c'est bien pire ! Et puis quoi encore ?! Haolis a eu une vision et il faudrait s'en remettre à son pauvre état critique pour décider d'un plan de guerre ! Vous plaisantez ?! Non, sérieusement, çà ne tient pas la route ! Hé bien, on croirait que si, selon eux. La dominante me mentionna comme l'un de ses meilleurs guerriers. Ah, désolé, il ne me semble pas que j'ai besoin de votre autorisation pour tuer quelqu'un, mais merci quand même de votre attention. Vous êtes trop bonne Majesté. Tss. Tous les mêmes. Attendez, c'est qui le délire là ?! On requit mes services pour aller égorger deux, trois chiens de la meute d'à côté ? Mais qu'est-ce que j'en ai à faire ? Hein, sérieusement ? Et de quoi j'en tire profit ? Rien. On est d'accord sur ce point. Je plantai mon regard empli de rage dans celui de la dominante. Elle me dégoutait encore plus que tous ces batards de loups réunis. Je ne baissai pas les yeux et lui lança un regard dédaigneux. Je ne détournai le regard qu'après de longues secondes mais ce ne fut que par manque d'intérêt. Le genre irrespectueux, du style "Vous ne méritez en aucun point que je vous accorde une attention". Irrévérencieux. Comme toujours. Pas trop d'amour-propre, certes mais assez pour avoir un minimum d'attention. Il fallait que je planifie mes plans. Oh, pardon, c'était déjà fait.

Le compte à rebours avait déjà commencé.

Prend garde à toi l'ami.

Je regarda Antarès, je n'aimais pas ce regard. Ce regard trahissait une ambition secrète, une ambition dévorait de rage, même de haine. Il était temps que j'ai une expliquation avec lui, maintenant même. Je n'aimais pas considerer les membres de ma meute comme des pions sur un échiquier, mais ce loup allait le devenir s'il continuait comme ça. Je savais qu'il me considerer comme une faible, comme une crème, j'étais bien le contraire, ou presque mais je n'étais pas une petite louve faible qui allait se laisser dominer par un loup qui ne pesait guère lourd dans la balance. Que voulait-il à la fin ? Que je le considère mieux, qu'il a un rang digne de lui ? Que croyait-il ? Qu'il allait pouvoir me tuer comme ça, d'un coup ? Ridicule. Enfin, mieux valait que j'ai un expliquation maintenant avec lui. Agacée, je sauta d'un bon gracieux du rocher puis je me laissa retomber avec souplesse sur le sol, je me dirigea vers Antarès, installé à côté de Haolis, qui n'avait pas bougé, le regard vide. Je m'arrêta à quelques pas de lui, puis je lui dit d'une voix glaciale:

"Que cherches-tu ? Me tuer ? A quoi cela te servirait et à quoi cela te sert-il de cacher ton ambition que je vois rien que dans tes yeux. Tu éprouves de la haine envers moi parce que tu me croies faible et tu veux le territoire, mais tu sais ici tu ne pourrais être qu'un pion sur un échiquier, un pion que je pourrais faire sortir à tout momment, alors qu'attends-tu ? Que j'ai de l'estime envers toi, je te laisse le plaisir de tuer ces batards d'Irtych, n'étais-ce pas ce que tu voulais ? On ne dirait pas, tu préfère sans doute m'assasiner. Et bah qu'attends-tu ? Un momment où je serais seule, cela serait bien lâche de ta part, tu ne trouve pas ? Mais que crois-tu car sache que si tu me tue maintenant, les autres ne te soutiendront pas, et tu aura des comptes à leur rendre, d'autant que nous avons déjà une meute de chiens galeux à exterminer, donc cela serait nul de ta part de me tuer à ce moment, tu aura bien assez de proie pour défouler ta haine. Alors que choisis-tu ?"

Le vent se mit à souffler une légère brise, au pied des arbres, les feuilles se soulevaient avant de retomber sur le sol. Je restais sur mes gardes cependant, je ne savais quel choix Antarès ferait, mais si il décidait de me tuer, cela serait avec regret que je devrais le combattre. A quoi bon user nos forces alors que l'ennemie n'était pas ici mais dehors, à la frontière de notre territoire. Je prit le temps de scruter Antarès du regard, les yeux dans les yeux, je n'éprouvais pas de haine envers lui, il me dégoutait juste, lui et ses manières de faire. Mais en tant que dominante, il me devait de l'accepter dans la meute à part entière, je trouvais juste ça dommage qu'il gache son temps en bêtise de la sorte. Il devait croire sans doute, que tellement il était fort en assasinat, il allait pouvoir me tuer d'un coup, il se trompait. J'ai bien plus d'un tour dans mon sac ...

« Lâche ? Pas moins que toi, me semble-t-il. »

Les paroles de la dominante résonnaient contre les parois de la combe comme une bourrasque glaciale née d’un profond blizzard. Un silence de glace s’abattit sur les guerriers et tous rassemblés avaient entendu chaque mot, chaque syllabe de la menace de la louve. Tous avaient compris, et certains déjà se dirigeaient vers la dominante, les babines retroussées sur des crocs luisants et acérées. Je ne bronchai pas d’un poil, n’éprouvant aucune peur. Mon esprit de tueur se préparait déjà –et était déjà près- à combattre et à assassiner. Je mis de côté cette possibilité, préférant un choix beaucoup plus stratégique et réfléchi. Contrôlant mon impulsion de bondir et de planter mes crocs de rage dans l’épaule d’Oukhta, je restai impassible et ne trahissant aucun sentiments. Je n’éprouvai aucune peur, et tous mes efforts de concentration payèrent. Je réfléchis, stratégique. Si je bondissais sur la dominante, je perdais toute chance de la battre car toute sa meute de guerriers soumis et qui lui offraient une vénération sans limites ne laisseraient pas leur petite chef combattre sans lui venir en tête. La force et la puissance d’Oukhta venait de ses guerriers, mais au fond elle n’était rien sans eux. Elle n’était qu’une louve banale, impuissante et dont la carapace d’acier n’était que sa vingtaine de guerriers dévoués corps et âme à sa petite cause de dominante. C’était elle qui les menait au combat, qui les dirigeait à la baguette. C’était cette armée qui faisait d’elle une louve puissante, respectée et sans peur. Si elle mourait face à un autre, sa bande de guerriers assureraient sa vengeance. Pauvres petits pions sur l’échiquier, ils n’avaient aucune estime pour eux-mêmes. Ces robots dévoués à leur jolie petite maîtresse me répugnaient. Elle avait dû user de ses talents d’envouteuse pour faire d’eux des simples soldats sans esprit et dont le seul mot d’ordre était d’obéir encore et encore, sans réfléchir. C’était tellement pathétique.

Les secondes s’écoulaient et mon regard était toujours encré dans celui de la dominante. Soudain, une possibilité germa dans mon esprit. Une mutinerie. Je refoulai cette idée aussitôt. Faire une rébellion de ces soldats de plomb ! Jamais, aucun n’y arrivera. Je n’avais pas le talent charmeur et envouteur de la belle louve blanche. Laissons ces abrutis, ces parasites sans âme dans leur petit monde de dévouement sans limites. Ils me faisaient bien rire et ne m’inspira qu’un dégout comme tous les membres de ce clan en entier. Non, ce n’était pas comme ça qu’il fallait procéder. Après tout, le domaine dans lequel j’excellais était avant tout la manière la plus simple de prendre le dessus. C’était si bête, si cruel, si sadique. Tout ce que je suis, après tout. Que voulez-vous très chers, le monde a toujours été ainsi. Les faibles s’écrasent et les puissants dominent. Quelle injustice de taille, voyez-vous. Mais ici, la justice, c’est moi qui l’ai fait. Et gare à ceux qui se mettent en travers de ce chemin. Toute cette bande de loups répugnants ! Une meute de faibles ! Une armée de chair et de crocs pour détruire. Des âmes vouées à la mort, des possédés. Je plantai encore plus profondément mon regard d’acier aiguisé comme un couteau dans les yeux de la louve. J’eu un ricanement moqueur, froid et sadique. Je contemplai cette meute de loups répugnants. Tous c’étaient placés autour d’Oukhta. Haolis restait de côté, le regard creux, levé sur moi. Elle n’était qu’un jouet entre les pattes d’Oukhta. Une faible. Comme tous ceux ici. Royalement, je reportai mon attention sur la dominante, un sourire moqueur sur les lèvres. Je ne prononçai qu’une seule phrase, suffisante pour la rabaisser au plus bas. Je gardai ce sourire ravageur et provocateur. Un lâche, moi ? Pas moins que toi, me semble-t-il, belle envouteuse.

« Embellit toi un peu, très chère, sinon tu feras un bien moche cadavre. »

« Embellit toi un peu, très chère, sinon tu feras un bien moche cadavre. »
Je poussa un grognement, s’il essayait de m’atteindre à travers ces paroles, c’était bien mal partit. J’avais déjà connut assez de critique et d’insulte, pour savoir les ignorer. Pensive, je déclara d’une voix glaciale.

« Cela dépend de qui tu parles, tu as toutes tes chances d’essayer d’atteindre un haut rang, si tu arrêtais d’imaginer un plan grotesque pour me tuer. Rappelle toi que je t’ai accepté et que je peux très bien te bannir à tout moment ! Je ne suis pas du genre à considérer mes amis comme des pions d’échiquier alors arrête de nous considérer comme de la nourriture ! Alors au lieu de continuer ce bavardage incessant, va plutôt prendre des forces et aiguiser tes crocs, tu en auras besoin quand nous tuerons à al prochaine lune. »

Sur ces mots, je tourna le dos à Antarès. Il fallait qu’il comprenne que tant il ne sera pas le dominant de la meute, ce n’est pas lui qui dirigerait le camp. Ce loup avait encore beaucoup à apprendre s’il voudrait un jour devenir dominant. Ce n’est pas en considérant les membres de la meute comme des esclaves dépourvus de sentiments qu’il y arriverait. Les individus de la meute était avant tout des amis avec qui il fallait avoir une bonne relation de confiance. Ce n’était plus la ère gouverné par mon père, où le monde était dépourvut de sentiments et où il fallait se taire et obéir. Et il était hors de question, que cela redevienne comme avant !

Le vent souffla dans la combe, le combat approchait, la mort viendrait rejoindre les cadavres et entrainerait leur souffle dans l’au-delà. L’aube allait bientôt se lever, je m’arrêta quelques instants. Un dernier combat allait être livré et il faudra tuer pour que les choses changent. Ce combat allait être remporté, malgré la mise en garde de la prophétie, le plus vite sera d’assassiner l’être aux yeux vairons dès qu’il sera repéré et de tuer son ombre. Haolis devra rester au camp, avec peu de garde, le plus de loups possible devront venir grossir les troupes car le combat sera sans doute rude. Je tourna la tête, vers l’entrée du camp, au-dessus des sapins, l’aurore se levait, envoyant ses couleurs orange et rosés resplendir le ciel.

« Ravale ta colère, après tout toi aussi t’as ta place aux Enfers ! »
[A Haolis de répondre...]

Le grognement sourd et profond résonna dans la combe. Je lançai un dernier regard enflammé à la dominante, lui faisant bien comprendre qu’à l’aube, je serais à ses côtés, sur le champ de bataille, face à ses chiens d’Irtych. Mais ce ne serait qu’un petit plaisir personnel. Ne croyez tout de même pas que je vais tuer, assassiner juste pour le bon-vouloir de cette… dominante ? Nan, nan, voyons, voyons ce n’est pas mon genre. Mais, alors pourquoi je tuerai, assassinerai ? Excellente question, voyez-vous. Il me semble pourtant que vous connaissez la réponse. Du moins, je vous conseille de la connaître par vous-même. Il serait regrettable qu’un nouveau cadavre jonche le sol. Surtout s’il s’agit d’une adorable louve au pelage blanc comme le coton. Surtout si elle dirige cette meute de chiens galeux. Il me semble que je n’ai pas besoin de vous expliquer davantage et d’ajouter quelques détails. Sadique ? Cruel ? Sans-cœur ? Erreur de la nature ? Créature du Diable ? Réincarnation de Satan ? Vous me flattez royalement très chers amis, je ne suis simplement qu’un assassin. Un criminel. Un tueur. Dont les victimes sont froidement tuées d’un coup de crocs. La description vous suffit ? J’espère bien. Soyez ravis que je vous aie épargné tous ces petits détails si… succulents. Machiavélique.

Les paroles d’Oukhta me dégoutaient à un point jamais atteint. Seulement elle ignorait radicalement qu’elle jouait dangereusement avec le feu. Et à force de continuer, on finit toujours par s’y brûler. Je ne tournai pas le dos à la dominante mais lui tient face, un rien provocateur. Je n’aimais pas ces matières. Son humeur clamant et limite insolente ne me plaisait en rien. Pour faire court à son récit magistral, elle se disait être dans une face tranquille et respirant la paix et qu’aujourd’hui et seulement aujourd’hui, elle formerait un voile sur mes paroles menaçantes et oublierait tout ce que je venais de balancer bien haut et bien fort et dont bien sûr, tout le monde avait entendu et compris mes paroles. A condition bien sûr que je préparai ma dentition de prédateur à combattre demain. Ce n’était pas un peu trop… facile ? Oui, c’est bien ce que je pensais. Tss. Lamentable. Je sais bien qu’elle a l’habitude de diriger sa petite meute comme une armée mais il faudrait qu’elle se rappelle que je ne suis pas un pion sur son échiquier. Je pensais pourtant lui avoir suffisamment dit et répété. Sadique.

Je pris mon temps. Je ne détachai pas mon regard de ses prunelles jaunes. J’avais tout mon temps devant moi. Pourquoi donc se presser ? Il allait falloir qu’elle comprendre. Rapidement. Ou je me chargerai de cette tâche pour elle. Mais ce sera à ma manière. Beaucoup plus radical mais bien plus efficace. Syllabe après syllabe, mots après mots, je détachai soigneusement chaque lettre de ma phrase, tentant une énième et dernière fois de lui rappeler sa place. Après, ce sera trop tard. Bien trop tard. Mais ça, je pense qu’elle avait compris. Vive la communication où en un seul regard, on comprend tout. C’était tellement plus simple. Elle le savait aussi. Et sur cette dernière phrase, je me détournai et partit d’un trot banal vers la lisière des sapins. Esprit du mal, haha.

« Redescend sur Terre ma Belle. Car la plus belle réussite du Diable, c’est d’avoir réussi à faire croire à tout le monde qu’il n’existait pas. »

J'assistai à l'échange le regard vide. Toute cette provocation et cette supériorité me lassait largement. L'ambition d'Antarès le dominait, laissant sur place la loyauté, le devoir d'être membre d'un clan. Ce loup si puissant était un guerrier à double tranchant. D'une part, il se révélait être un combattant hors-pair, un assassin sanguinaire et sans peur et c'étaient ces qualités qui faisait de lui un redoutable guerrier. Mais de l'autre, il n'était qu'un égoïste, un profiteur, un calculateur, un perfectionniste, un stratège de guerre et de pouvoir. Seule son ambition le poussait à de tels crimes, à même à risquer de perdre la vie en abaissant sa propre dominante. Je fixai le guerrier d'un œil noir. Méfiante, je n'allais pas me laisser prendre à son piège. J'étais déjà bien agacée de devoir rester au camp et de ne pas pouvoir combattre sur le champ de bataille aux côtés de mes camarades mais ce pauvre petit con ne comprenait même pas le sens de la prophétie. Cette prophétie... Je n'étais pas une folle. Quand l'heure est venue, on le sait toujours, d'une façon ou d'une autre. Et cet étranger qui était venu m'avertir, je me gardais bien de ne pas dévoiler son nom. Torok parcourait bel et bien les plaines enneigées de nos ancêtres, et cette missive n'était que son dernier voyage sur nos terres. Tué par son second. Qui était lui-même bourré d'ambition. Un Antarès pur, comme il n'y en pas des modèles et des modèles. Ephaïm m'avait toujours inspiré que de la haine et qu'une envie incontrôlable de vengeance. Si Oukhta ne l'avait pas tué, j'aurais endossée avec une grande satisfaction le rôle de sa meurtrière. Criminelle, quel beau rôle. Tellement simple qu’il vous va comme un gant. Pourtant, ce n’était pas ma réelle nature. Toutes ces années où j’avais été protégée de tout, de chaque danger qui m’aurait menacée, j’en avais perdu mon vrai instinct. Celle d’une tueuse sans pitié et sans craintes. Mes sentiments avaient fini par me détruire de l’intérieur et la mort de mon compagnon m’avait achevée. Ayant gouté à l’arrière réalité de ce monde écœurant et hostile, je venais d’y replonger la tête la première. Les épreuves surmontées m’avaient endurcies et avaient révélé ma vraie personnalité. Celle d’une beauté stratégique qui usait de tous ces pouvoirs pour passer les échelons qui se barraient sur son passage. Une horrible fendeuse de cœurs endurcis. Je savais que j’étais d’une beauté à couper le souffle et que mes courbes en action pouvaient faire fondre les plus belles barrières de feu. J’utilisai mes atouts. Antarès n’y résisterai pas. Il allait s’incliner. Rapidement. Mais prenons notre temps.

Calme, j’assistai au duel avec une sagesse impressionnante. Ma gestation m’avait rendue beaucoup plus tranquille et beaucoup plus douce qu’auparavant. Je prenais désormais le temps de réfléchir, de penser, d’élaborer une stratégie avant de me lancer tête la première dans la bataille. Oukhta décidait que je ne devais pas participer à la bataille car j’attendais des louveteaux et je m’efforçais d’approuver son choix. Difficilement. Pourtant, à l’aube, je ne combattrai pas. Je serais une pauvre alitée au camp qui attendra le retour des troupes –vaincues ou gagnantes-. J’aurais bien aimé que mes louveteaux voient le jour un peu avant. Mais c’était trop tard et sans appel. Après tout, c’était peut-être mieux comme çà. Positivons. Nan, ça n’arrangera rien à la situation. Je poussai un long soupir agacé. De mon statut de simple Attaquante en mode pause avec comme motif : porteuse de futurs guerriers pour la meute, je n’avais pas mon mot à dire dans cette bataille. Mais j’étais la conseillère d’Oukhta, et elle respectait mon avis. La dominante était née pour ce rôle, et il n’y avait rien à y redire. Elle dirigeait sa meute d’une patte de fer sous la douceur du velours et ces choix étaient respectés de tous. Mais elle manquait de méfiance vis-à-vis d’Antarès. Un tel calculateur serait capable de monter une rébellion de taille pour renverser la dominante. Pourtant, il ne le ferait pas. Il combattait seul et il n’aurait jamais pu tirer quelque chose de tous les guerriers d’Oukhta. Ils étaient bien trop loyaux et respectueux envers leur dominante et on ne pouvait que leur dire merci au moins pour ça. Pendant une fraction de seconde, je cru que le grand loup blanc allait bondir sur la guerrière et la renverser au sol. Mais il se contrôlait avec un calme impressionnant. Celles ses paroles pleines de mépris trahissaient sa provocation et son ambition. Un beau parleur qui sait y faire. Je n’y faisais aucun doute là-dessus. Je contemplais la scène, amusée. C’était d’un joli petit spectacle qui s’offrait à mes yeux et où les protagonistes écrivaient la fin par une mort sûre et rapide. Mais ce petit jeu commençait à m’agacer. Une telle insouciance de leur part ne m’inspirait que des soupirs d’agacement. Ne comprenais-t-il pas l’importance de la prophétie ? Ne me croyaient-ils pas ? Moi qui incarnais le calme parfait, je n’étais plus qu’une guerrière survoltée. Furieuse, je me redressai d’un bond et m’avançant et m’interposant entre les deux loups, mes paroles sèches et dures claquèrent comme un coup de fouet :

Ce n’est pas quand les petits chiots d'Irtych vont se ramener qu’il faudra commencer à se réveiller. Alors on ne va pas attendre la semaine des Quatre Jeudis avant que la prophétie ne se réalise toute seule comme une grande.

Ce n’est pas quand les petits chiots d'Irtych vont se ramener qu’il faudra commencer à se réveiller. Alors on ne va pas attendre la semaine des Quatre Jeudis avant que la prophétie ne se réalise toute seule comme une grande.

Ses paroles me firent revenir à la réalité. Une bataille se préparait et je trouvais juste le temps de combattre avec Antarès. Déjà qu’une bataille était proche, mieux valait qu’une révolte au sein du clan éclate. Mais je ne pouvais supporter comment Antarès ce comportait, il se croyait tellement digne, et il était tellement ambitieux qu’on aurait dit Ephaïm, l’ancien lieutenant de Torok, mon père. Je poussai un petit grognement frustré, ce n’était plus comme avant, une nouvelle ère existait. On était plus au temps des manigances et des complots pour assoupir sa soif de pouvoir. Et ce n’était pas sous ma domination, que les complots allaient revenir. Il en était hors de questions. Tous les membres de mon clan était fidèle sauf un : Antarès. Déjà que j’avais eu l’extrême bonté de l’accepter parmi nous, non cela ne lui suffisait pas. Je savais qu’il ne voulait que le pouvoir, mais ce n’était pas aujourd’hui qu’une révolte se produirait. J’avais encore besoin trop de ses services pour me passer de lui, la prophétie restait présente dans mon esprit. Trop même. Cette prophétie était inquiétante, terriblement inquiète. Il était de mon devoir d’assurer la sécurité de mon clan et de tuer l’ennemi de notre clan, l’individu ayant les yeux vairons. Je savais que ma tâche ne serait pas aisée, si en plus je devais me méfier de son ombre. La guerre approchait à grands pas, d’autant que ma meute était diminuée moins la présence d’Haolis, mais je ne pouvais me permettre de mettre la vie de ses louveteaux et la sienne en danger. Il n’en était pas question, elle avait déjà bien fallut se faire tuer un bon nombre de fois. J’interrompis cependant mon monologue l’intérieur, il fallait que je réponde. Que je réponde une phrase qui ressouderait le clan et qui permettrait que tout le monde se sente un peu moins anxieux.

« Oh que non, on n’attendra pas longtemps Haolis, cette lune-ci nous attaquerons la meute d’Irtych. Il n’y aura aucune pitié face à eux, je rappelle que le premier but est de tuer l’ombre et l’individu aux yeux vairons. Quant à toi Antarès, nous règlerons nos désaccords plus tard, cela passe en dernier face à la bataille qui se prépare. Sommes-nous bien clair ? »

Sur mes dernières paroles, je jetai un regard appuyé à Antarès, au moindre faux pas de sa part, et cela sera sa dernière erreur. Je ne me permettrais pas qu’il gâche le combat qui se préparait. Je soutiens son regard de braise jusqu’à ce qu’il détourne le regard, signe qu’il se soumettait. Peut-être que finalement tout se déroulerait bien.

Dans le camp, une brise légère se mit à souffler. Sur les quelques sapins qui ornait le camp, des rares oiseaux se posaient dessus, entament doucement des petits piaillements. La vie était bizarre, mais c’était ainsi qu’allait la nature. Soulevés par le vent, des flocons de neige vinrent se poser sur mon pelage blanc. Aux alentours tout était calme, ce soir une longue route nous attendrait pour atteindre le lieu de la bataille, et pour cela il fallait que tout le monde reprenne des forces. Heureusement, il y a peu la meute avait tué un élan, qui avait ravitaillé tout le monde. Face au combat à venir, je n’étais pas anxieuse, j’étais habituée depuis mon plus jeune âge à combattre, j’avais eu une formation compliquée mais qui m’avait permis de m’améliorer. Pendant la bataille, j’affronterais sans doute de nouveau Voulvyk, la dominante de la meute d’Irtych, une nouvelle défaite pour elle se préparait. Me rappelant notre affrontement d’avant, j’esquissai un sourire. Quel plaisir avais étais-ce de l’avoir couché dans la neige, mes crocs pointés sur elle. Que naïveté de ma part, de ne l’avoir pas tué, au fond cela m’arrangeait. J’adorais me confrontais à la jeune dominante ennemie, mais un jour ce petit contretemps ne me plairait plus et alors il sera temps que je l’élimine. Après tout, même les grands chefs avaient une fin un jour. Peut-être que ce combat de cette lune sera le moyen de l’a tué une bonne fois pour toute, qui sait. Interrompant mon monologue intérieur, je jeta un rapide coup d’œil à Antarès, celui-ci allait devoir apprendre à m’accepter en tant que dominante, et très rapidement même.

« Un désaccord ? Plutôt une marque de faiblesse de ta part. »

Les paroles d'Haolis me rebutèrent encore plus que sa propre personne. Cette pauvre petite inscouciante ne comprenait donc pas l'importance de l'affrontement qui s'était déroulé sous ses prunelles foncées. Ce n'était pas la petite révolution d'un guerrier trop longtemps soumis, c'était la dure et froide provocation d'un assasin empli d'ambition. C'était un tuer qui avait défié la dominante, pas un simple louveteau de trois semaines en pleine crise de soumission. La pauvre folle ne comprenait en rien au brutal échange qui avait résonné sur les parois de la combe. Oukhta n'avait qu'à faire un unique et malheureux faux pas et elle tomberait. C'était si simple, si bête, si cruel, si injuste. Mais il n'y avait pas de place pour les sentiments. Je n'étais pas une âme charitable, loin de là. Le petit ange allait vite se retrouver déchu si il continuait son petit manège. Je connaissais assez la dominante pour savoir que je n'étais qu'un pion à éjecter quand il devienderai trop dangereux. D'un ordre, ses guerriers se jéteraient sur moi et dans ce combat inégal, je savais que je n'aurais jamais le dernier mot. J'avais beau être d'une puissance et d'une force inégalée, seul face à une armée de combattants de cette valeur là, on n'avait qu'à s'abaisser. Je n'étais pas orgeuilleux. Je me savais puissant, et expérimentée mais ma plus grande force venait de mon état d'esprit. On ne peut pas réussir à gravir les plus hautes marches du pouvoir qu'on a un joli petit coeur sensible. J'étais un sadique, un machiavélique, un cruel, et je tuais froidement mes adversaires. C'était si moche, si bête, si injuste. Bein oui mais écoute mon vieux, la vie elle est comme çà elle aussi. Injuste mais c'est un beau jugement.

D'un calme froid, Oukhta ramena l'ordre à son avantage. De quelques paroles déterminées et d'un regard d'acier, tous les guerriers de la combe s'étaient tu et tous répondaient présent à l'appel de la meneuse. Tous la respectaient et même l'admiraient. Un telle dévouement était à en vomir mais c'était de ces guerriers qu'Oukhta tenait toute cette force. Jamais on ne pourrait la rabaisser car aux yeux de tous, elle était l'héritière, leur reine, celle qui avait veangé son père et tuant froidement son assasin. Elle était celle qui les avait délivré, celle en qui toute leur confiance reposait. Ses décisions étaient justes et approuvées par tous sans être contestée. Les patrouilles étaient formées pour parcourir son vaste territoire et cette meute régnait en maître sur la partie Sud du Lac Baïkal, dirigé par leur reine de glace. Son autre force ? Son coeur de glace. Oukhta ne connaissait pas plus que moi les sentiments. Elle n'avait qu'une estime pour elle-même mais son coeur était entouré d'une épaisse carapace de fer et même les plus obstinés ne pourront jamais percer cette faille. Elle avait pourtant un respect profond pour ces guerriers et même une forme de sympathie. Elle les écoutaient, les respectaient. Leurs avis l'intéressaient bien que sa décision n'était fondé que sur son avis. Son statut d'héritière du trône lui avait conferé tout le pouvoir et tout le respect qu'elle devait acquérir pour pouvoir diriger d'une patte de fer son armée de petits chevaliers. Je ne revendiquais pas sa place. Je n'en avais aucune envie, aucune estime. Ses petits soldats dévoués ne m'intéressaient en rien. Mais agrandir mon pouvoir en prenant sa place était d'une satisfaction assez importante. Elle était monté très haut. Justement, la chute sera plus douloureuse.

J'eu un petit sourire amusé. Tuer l'individu vairon et son ombre ? C'était tellement simple, tellement facile, prononcé en une seule parole. Oukhta pensait sûrement que je n'étais qu'un tête brulée mais j'étais pourtant avant tout un redoutable calculateur. Qu'elle ne pense pas que en un claquement de doigts, les deux toutous d'Irtych concernés allaient être exécutés le champ. J'espérai pour eux et pour moi qu'ils allaient être un peu plus combatif. Sinon ce n'était pas amusant. Selon la dominante, tuer le petit regard vairon et son ombre suffirait à éviter que les dangers s'abattent sur sa meute. A première vue, je ne suis pas un fou qui n'a rien à faire alors qui trouve que résoudre une petite prophétie suffir à le distraire au moins quelques temps. Pourtant, je savais qu'elles avaient leur importance. Je m'en fichait pas mal quand elles ne me concernaient pas et dans ce cas, elles ne me concernaient pas en effet. Je serais sur le champ de bataille pour le plaisir de tuer. Et quand j'aurais une marée de toutous agressifs en face de moi, je serais ravi de me défouler. Un peu d'entrainement ne fait pas de mal. Pourtant, je prenais garde au sens de la prophétie. Un truc aussi tordu que çà était toujours à double-tranchant. Comme un boomerang. T'as beau le lancé bien loin, tu te le reprendras toujours dans la gueule. Méfiance. Pour ma part, je pense que je ne suis pas trop touché par les dégats que pourrait causer l'heureux concerné de la prophétie. Faudrait-il déjà qu'il tate un peu mes crocs. Et qu'Oukhta comprenne que ce n'était pas qu'un banal petit désaccord. Amusé, j'eu un petit rire sadique puis je déclara à la dominante :

En espérant pour vous qu'ils sauront se défendre, je ne serais pas des vôtres sur le champ de bataille. Cette stupide petit prophétie ne me concerne pas alors je ne serais au combat que pour le plaisir. Pas besoin de vous faire un dessein, je pense que vous avez parfaitement compris.

« Antarès, prends garde lorsque tu joues avec le feu, tu pourrais t'y brûler. »

Les paroles d'Antarès me frappèrent comme un courant d'eau qui heurte la roche. Ainsi, Antarès continuait à jouer seul, alors qu'il était dans ma meute, et que servir la meute passait avant tout. Je serra les crocs, ma fureur devenait sans-pareille, j'étais à deux minutes de le tuer, ou de le bannir, si ma conscience me le permettait. C'est donc sur un ton froid et glacial que je lui déclara.

" Tu cherches donc à te faire bannir ! La meute passe avant tes petits plaisirs personnels, si tu ne comprend pas cela, tu n'as strictement rien à faire ici. Alors je te le repète une dernière fois. Cherches-tu à te faire bannir ? Si oui, je n'aurais strictement aucun remords à la faire, je serais juste déçue de voir tes qualités de guerrier, passait sous ton ambition personnelle. Alors je te laisse un dernier choix, Oui ou Non, veux-tu encore faire partie de la meute ou pas ? Si c'est oui, j'espère que tu as de nombreux arguments pour me faire convaincre, car la balance ne pèse pas en ta faveur en ce momment. "

Mes paroles résonnèrent froidement contre les paroies de la combe, tous les loups de la meute étaient dehors et regardaient le combat parlementaire qui se déroulait sous leurs yeux. Haolis, qui se trouvait en retrait, entre moi et Antarès nous regardait d'un air soucieux. Un grognement survient du fond de ma gorge, les petites révoltes d'Antarès commençaient à me pesait sur les nerfs sérieusement. Et peu à peu ma nature froide se revélait au grand jour, mais je ne m'en souciait pas tant j'étais accaparé par Antarès. Comment osait-il me désobéir, il faisait pitié au final avec ses petites ambitions désavantagieuse. Une chose était sûr, si je le banissais le clan devrait redoubler de vigilance, il était sûr qu'il essayerait de revenir pour se venger, mais cela ne me faisait pas peur. Cette deuxième acte de rebellion était impossible au sein de la meute alors qu'une guerre se préparait. Cette question allait devoir être rendue et vite, car comment peut-on combattre si l'on ne peut faire confiance aux membres de sa propre meute.

Face au combat qui se déroulait, mon pelage blanc avait doublé de volume et s'était hérissé. Autour de moi tous me regardaient inquièt, jamais personne ne m'avait vu dans cet état, peut-être que certains loups me feraient moins confiance, mais la moindre des choses que je pouvais pour le moment était de rétablir l'ordre parmis mes troupes. En face de moi, Antarès me regardait l'air amusé, peu à peu ma décision se formait dans mon esprit. S'il voulait jouer avec le feu, il allait vite se rendre compte qu'il ne faisait que de s'y brûler.

Les évènements se compliquaient maintenant, Antarès allait peut-être être bannit, la guerre approchait, et je sentais que la naissance de mes futurs louveteaux s'approchaient à grands pas. Il fallait que je fasse quelques chose pour que l'ambiance du clan s'améliore et qu'on évite un rebellion. Je me mis à réfléchir à toute vitesse, la première idée qui me vint à l'esprit était Nagia. Nagia, l'ancienne compagne de Antarès qui avait été tuer, je pouvais encore agir avant que la mutinerie s'aggrave ! Je m'avança entre eux deux, et m'interposant je déclara.

"Antarès, Nagia n'aurait pas voulut cela, alors calme toi."

J'avoue, j'étais nulle pour calmer les autres, ma phrase était débile et cela m'étonnerait qu'Antarès se calme, peut-être que cela n'allait faire qu'enrager sa fureur. Ah, j'étais vraiment douée ! Me maudissant moi même, je recula de quelques pas, le regard brulant de ma dominante pesant sur moi. Je restais cependant calme, supportant le regard foudroyant de la meneuse. Je venais d'annoncer une prophétie, une guerre se préparait et on était en train de parler bannisement. Mince, on était pas dans un salon de thé, en train de bavarder calmement, non on était en guerre ! Ma fureur s'envivra, la journée continuait à passer et le clan devait reprendre des forces avant d'attaquer, enfin de toute façon je ne devais pas participer à la bataille. Difficile à dire pour moi, je voudrais tant être sur le champ de combat, à affronter mes ennemis, à prouver ma loyauté au sein du clan. Mais je devais rester ici parce que j'attendais des louveteaux, et je savais qu'il ne me faudrait pas agir imprudement, mieux valait que je ne risque pas une nouvelle fois de provoquer la Mort. Je la voyais déjà chaque nuit, cela me suffisait.Peu à peu, j'apprenais à combattre mes cauchemars, à les oublier durant la journée pour pouvoir profiter de la vie. Heuresement que la naissance approchait, je serais alors occupés. Je n'avais pas encore trouvé des noms, il faudrait que j'en trouve et rapidement. Le regard perdu, je ne prenais plus part au duel qui se déroulait sous mes yeux, j'étais comme invisible face au monde. Mes pensées m'accaparaient, me faisant oublier la dureté de la réalité.
Inconsciante face au duel qui continuait à se dérouler, je m'éloigna de quelques pas, le regard ailleur. Je m'avança jusqu'au milieu de la combe où je m'arrêta, c'était ici que j'avais reçue ma vision. La prophétie apportait par Torok, c'était son dernier voyage dans ce monde, et celui-çi nous avait apporté un avertissement qu'il ne faudrait pas prendre à la légère, en aucun cas. Les prophéties se prédisaient toujours, on ne pouvait pas changer le cours du destin, juste l'affronter calmement et stratégiquement. Ce combat n'était qu'un combat contre la Mort qui essayait de s'emparer de nos vies. La meute était forte, et pourrait vaincre la meute d'Irtych encore fallait-il qu'elle tue l'ennemi vairon et son ombre, et qu'Antarès reste soudé au clan et le défendre comme sa propre vie. Cela faisait beaucoup de mais, après tout c'était toujours plus facile de le dire que le faire. Il fallait que la meute gagne, il n'y avait pas d'autre solution. Si la meute d'Irtych tuait Oukhta, alors cela serait la fin, la fin du paix tranquille. Les loups devront fuir où combattre, mais comment se batrre, si la meute perdait Oukhta, que tous soutenaient ou presque. C'est sûr, on pourrait choisi un autre meneur, mais qui Antarès ? Il était bien très ambitieux, la meute serait réduit à de l'esclavage. Enlevant ses tristes pensées de ma tête, j'interrompis mon monologue intérieur pour regarder le paysage,indifférente à Oukhta et Antarès. Le soleil était bien levé dans le ciel, la guerre continuait de s'approcher un peu plus à chaque instant. Comme pour moi-même, je déclara d'une voix lasse mais calme.

Combien de temps, vous faudra-t-il pour comprendre qu'une guerre approche !

« Cherche pas, petite inscouciante, y'a pas de failles dans la carapace. »
[Quelle ambiance sur le camp... x')]

Un silence c'était abbatu sur la combe. Un calme lourd et pesant sur les âmes des guerriers. Pas un souffle, pas un grognement perçant et même pas un bruissement de feuilles ne venait troubler l'atmosphère. Cette ambiance pouvait être apaisante, infligeant la sérenitée dans d'autres contextes. En y réfléchissant avec plus d'intérêt de profondeur, c'est fou ce que c'est beau le silence. Pas un bruit. La Nature, la Vie et la Mort, tous figés dans le temps. Même le tic tac répétitif et stressant d'un coucou anglais ne pourrait briser cet instant. Les secondes s'écoulent doucement, avec lenteur et les minutes passent. Celà semble long, très long, étiré sur la frise du temps. On a tout le temps de réflechir, de penser, l'esprit bouillonant. On se pose des questions, des réflexions s'interpellent dans nos esprits de mortels. Puis soudain, nos affirmations s'affrontent. Tout se confronte, se combat. Un doute parfois nous envahit ou un calme et soudain bonheur nous prends de court. C'est bête, si supdile. Puis, les réponses nous emmènent à nous pencher sur un agle plus grand, plus profond. On devient philosophe, et le temps d'un silence, malgré tout, certaines questions restent sans réponses. On pourrait en donner des exemples par milliers, mais le tout reste de comprendre, de chercher, de penser, de s'activer. On flotte dans une bulle étrange, loin de tout, à des milles de la réalitée. Dans un autre monde, on est soudainement emporté et on se prends à révasser. La vie nous semble distante, ailleurs. Et brusquement, la bulle éclate. On revient à la réalitée. On comprends petit à petit que le songe dans lequel on était plongé n'était qu'un doux rêve, une brusque réflexion. Mais, ce court instant nous aura permi de réflechir, de se positionner d'un nouvel angle sur notre futur, d'envisager le reste d'un autre point. Calmement, on sourit bêtement, on rie de notre bêtise. Stupiditée fatétique. Croire toujours en ses rêves ? Se bercer d'illusions certainement, mais c'est tellement beau, tellement parfait, que l'on en redemanderait à tous jamais.

Je réprima un grognement de fureur et une irreprésible envie de me jeter sur la dominante. Le bouchon était, un peu trop loin poussé. Je piétina le sol de mes pattes, en surplace. Mon pelage s'était conflé et ma fourrure s'était hérissée sur mon échine. Mes yeux lançaient des éclairs et restaient profondement implantés dans les prunelles saphir d'Oukhta. Néamoins, ses dires m'inspiraient à la réflexion. Soudainement, je me recala sur mes positions, sur ma stratégie, sur mes ambitions. D'une part, elle avait raison. Plus intelligente qu'elle en a l'air, ma foi. Si j'étais banni, ce serait limiter mes possibilitées d'accéder à son poste. Mais ce n'était pas réellement son staut que je convoitais, c'était ses terres. Et quand j'aurais chassé tous ses rammassis de guerriers d'Ienisseï, tout serait réglé. Néamoins, il y mérite grande réflexion. Je ne pouvais agir seul et je devais une grande réserve et une tout aussi énorme défense. Je l'avais insulté de plein fouet, devant tous, et nul ne se doute qu'elle n'a pas la mémoire aussi courte qu'il n'y parait. Sinon, elle aurait déjà été descendu plus bas que terre. Je devais changer de technique. Discrétement. Celà n'allait pas être facile, mais il y aurait des compensations. Profiter des avantages de mon rang et du couvert de la meute, tout en planifiant une ruse pour renverser la Belle. Simple. Parfois il suffit de laisser un peu plus de place à son rôle potentiel de gentil petit soumis pour s'attirer des faveurs. Si celà se trouve, c'est ce que tout les guerriers du clan font ! Des traîtres parmis les traîtres. Amusant. Bien que je ne pense pas que ces ramassis incapables, soient justement capable de faire quelque chose qui va à l'outrage de leur vénération pour leur dominante. Bien, changeons donc de techniques si il le faut absolument ! C'est regretable de devoir se laisser soumettre aussi facilement mais bon, après tout, ce sera distrayant, amusant, divertissant de se faire passer pour le gentil petit toutout Celà changera du quotidien.

Je m'apprêta à lancer une réplique plus clémante à Oukhta quand Haolis me prit de court. Mon sang se figea dans mes veines et une grand fureur folle s'abandonna dans mon esprit. Je bouillonais et me manqua de me jeter sur la louve, envisageant de lui lacerer son ventre gonflé et bondonnant à grands coups de griffe. Une folie meutrière s'était emparré de mon être, mais elle était plus melée de culpabilité qu'autres choses. Putain, comment j'avais pu faire pour l'aimer, cette foutue Nagia ! Et qu'est ce qui lui prenait à cette pauvre petite insouciante de raconter ma vie, en se prenant pour le petit ange parfait qui va arranger le monde. Imaginez vous ! "Nagia n'aurait pas voulu çàààà, alooors caaaalme tooi'. Elle n'aurait pas voulu çà ! Mais c'est qu'elle la connait mal, cette Haolis ! Que croyez d'elle ?! Que déjà, j'éprouve dans l'unique fois de ma vie, une sorte de culpabilisable sentiment à l'égard d'une louve, qu'elle ne croit pas que la malheureuse élue allait être blanche comme la neige ! J'eu un ricanement sadique et un sourire amusé. Elle me faisait tellement rire, cette pauvre folle. Néamoins, ses paroles ne me distrayaient guère, elles. J'aurais pu ne pas en tenir compte, les ignorer royalement -chose que je sais radicalement faire- et redcendre Haolis plus bas que terre -chose très propable, en effet- mais dans ce contexte, il aurait été difficile de ne pas faire autrement. Ce n'était pas le fait qu'elle parlait de Nagia, mais plutôt leur signification. La guerrière ne m'inspirait qu'un dégout encore plus amer et profond, et cette idée de croire qu'elle pouvait me calmer en deux mots me rémémorant un très lointain passé, y'a des choses qui ne passaient pas ! Furieux, je dut me contrôler pour ne pas bondir sur la petite insconciante. Me pousser à bout, certes, mais en plus, ce croire supérieur, non. Je dus faire un réel effort et je déclara tout simplement, l'air agacé :

« Ok, ok, ok. J'ai plus rien à ajouter. Demain, je serais aux côtés de la meute. Quand à toi, Haolis, méfie toi bien de ce que j'ai toujours dit. C'est tout. »

Me méfier, que croyait-il ?! Que je n'étais pas sur mes gardes, que je n'avais pas vu son élan de fureur envers moi, pour cause de ce que j'avais prononcé ?! Je serra les crocs, mon pelage s'était hérissé, j'étais à un instant de lui sauter dessus. Cependant je me retiens, le sang avait déjà assez faillit couler, pas la peine qu'il coule par ma faute, mieux valait que j'ignore sa remarque ainsi que sa petite personne. Je lui tourna le dos sans aucune gène. Un silence continuelle continuait à s'installer au sein du camp, pas un loup ne parlait, tournant le dos à Antarès, je regardais Oukhta, celle-çi regardait l'assassin avec un regard remplis de fureur et de méfiance. Une flamme de glace brillait dans ses yeux, la dominante était dans toute sa splendeur, fière et glaciale. Sa vrai personnalité c'était enfin révélé, la dominante de la meute était douce et réfléchie, mais elle avait aussi hérité du caractère prompte de son père. Elle ne condamnait pas les membres de sa meute à l'esclave, nan, elle les considérait comme ses amis, mes ses traits à cet instant se surperposait à ceux de son père. Oukhta, au regard glacial, à un coeur remplis d'amour mais qui dissumilé aussi un coeur de fer, un coeur d'encre même. Je savais que mes propos allaient loin, mais je connaissais assez la meneuse, pour savoir que son humeur était changeante, tant elle pouvait être douce, tant sa fureur pouvait être froide comme la glace. Son pelage blanc comme la neige, encore marqué par des plaies refermés de son combat avec Voulvyk, la dominante de la meute d'Irtych, zébraient son corps. Je l'avais aider tant bien que mal à soigner ses blessures quand elle était revenue, me comptant par la même occassion le résumé du duel qui les avaient opposés. Un duel de titan selon ses paroles, les deux dominantes étaient de force égale quasiment, mais Oukhta avait remporté le combat, son expérience acquis depuis longtemps avait du l'aider. Me rappelant les paroles de la prophétie, je frissona, la meneuse allait de devoir à nouveau affronter Voulvyk cette lune-çi. Plus le combat approchait, plus un sentiment d'anxiété m'envahissait, j'avais peur pour leurs vies, tous soient-il, la bataille allait être dure et la Mort ne montrerait aucune pitié qu'elle qu'elle soit. Selon ma meneuse, les éléments de la terres s'étaient déchaînés tout autour d'eux, je ne savais pas comment expliquer ce mystère mais une chose était sûr, les esprits des dieux étaient en colère. Une chose était sûr, comment pouvait-on causer de Dieux alors qu'ils n'en existaient pas ? Seul les esprits de Torok et de Koulka étaient maître des cieux s'affrontant à jamais, répertuant leur haine sur la meute d'Ienisseï et d'Irtych l'un envers l'autre. A vrai dire Koulka, ne pouvait être considérer comme un Dieu, ce n'était qu'une chienne qui s'était révolté, une chienne au sang impur, seul Torok était Dieu, lui qui avait consacré sa vie à exterminer la descendance de Koulka. J'avais toujours contempler Torok comme un Dieu,il m'avait accepté dans sa meute, malgrès le fait qu'il avait toujours traité les membres de la meute comme des esclaves, dominant la meute avec une poigne de fer je ne pouvais lui reprocher. J'avais toujours et j'aurai toujours une dette envers lui, celle de m'avoir accueilli. Je lui devais une fidélité éternelle si on pouvait dire cela ainsi. Pour reprendre avec l'histoire, si Oukhta avait gagné, c'était forcément en partie avec l'aide de son père. Comment cela pourrait l'être sinon ? Avait-il eu pitié d'elle, déchainant par la suite les éléments pour qu'elle s'en sorte vivante ? Je ne savais plus. Ma tête était toute confuse à force, mes idées étaient partagés. Je gardais cette croyance en moi profondément, c'était mon jardin d'Even, où j'aimais me reposer quand j'allais mal où quand mes esprits tourmentaient se perdaient dans la noirceur du monde. Je secoua la tête importune, ma vie n'était faite que de combat singulier contre la mort, chaque jour j'essayais de gagner ce combat, m'amenant ainsi un peu de vie. Ce combat mentale et morale était complexe, ceux qui ne l'avaient pas vécus ne pouvait comprendre ma folie.

Alors que je me perdais dans mes idées, je ressentis une fulgurante douleur qui me traversa tout le corps, je m'effondra sur le sol, la respiration alletante. Le sol était froid, glacé, la douleur qui submergait mon corps me poussait à reprendre mes esprits, à me ressaissir. Le momment était venue ! Avec un grimacement de douleur, j'entendis des bruits précipités signe que Oukhta s'était dirigé vers moi à toute vitesse. Le momment était insoutenable, les seconds me parraissaient être des heures, les minutes des siècles. Lorsque vous vivez un momment aussi effroyable, vous n'avez qu'une idée, c'est celle que tout s'arrête maintenant. Je poussa un gémissement de douleur, ce même maux était une atrocité, c'était tout simplement insupportable. Je ne pourrai vous décrire la scène tant ce momment m'était atroce, mes yeux était plissés sous l'effort, je serrais les crocs pour m'empêcher de pousser un hurlement. Je ne savais plus ce qui se passait autour de moi, je perdais la notion du temps tant mes efforts étaient concentrés pour donner jour à de nouvelles vie, à mes louveteaux. Je ne pouvais pas échouer si près du but, il était impossible que je laisse tomber après de longs mois d'attentes, après de telles angoisses. Me ressaississant petit à petit, je me surpris à respirer normalement, mes pensées devinrent moins floues, moins vaste, tout mon esprit était accapparé dans le but de donner la vie. Après des instants qui me parurent des siècles, la douleur s'arrêta. Je poussa un soupir de soulagement en contemplant deux petites boules de poils près de moi. Comme regalliardit à la vue de mes louveteaux, je me releva et je me mis en quête de les lêcher vigouresement. Ma langue effleurant leur petit pelage. Très rapidement, mes deux louveteaux se mirent en quête de rechercher le lait. Je m'installa sous le regard appaisé d'Oukhta, laissant les deux petites boules de poils venir à moi pour têter goulument le lait. Une des petites boules de poils avait le pelage noircit de mon compagnon, je sus que c'était un mâle. Quand à la femelle, elle possédait le même pelage grisâtre que j'ornais sur mon dos. Il me restait de trouver leur noms. Je n'y avait jamais trop réfléchie, mais me trouvant en face d'eux, je sus tout de suite comment je les appelerais. Le mâle se nommerait Fernfil, quand à la femelle, elle se nommerait Ehole. Une chose était sûr, malgrès la complexité de leurs noms, je ne les changerais pour rien au monde. Je regarda heureuse, mes deux louveteaux se blottir contre mon pelage, ravitailler. Je les serra contre mon corps, leur envoyant au passage une bouffée de chaleur, même si le vent ne soufflait plus, j'étais ainsi exposé au milieu de la combe. Je tourna la tête vers Oukhta, sans un regard pour Antarès que j'avais oublié et je déclara d'une voix emplie d'amour.

"Ils se nommeront Fernfil et Ehole."

J'observais Antarès le regard furieux mais serein, l'assassin avait choisi son camp. Je savais que je devrais continuer à le surveiller, voir lui demander des jurer de nouveau fidélité, je sentais que sa phrase sonnait un peu faux, même beaucoup faux. Pourquoi un tel changement d'humeur ? Avait-il peur d'être banni ou devait-il modifier mes plans. Il me faudrait y réfléchir à l'avenir et prendre garde. Je continuais à l'observer lorsqu'un cri de douleur poussé par Haolis retentit dans la combe. Je tourna la tête rapidement et je la vis s'écrouler au sol. * Mon Dieu. La naissance à commençait, et dire qu'il n'y a même pas de guérisseur dans la meute ...* Et d'un bond agile, je fus au près d'elle, penchant la tête vers son corps, je lui lécha les oreilles pour la soutenir. Une naissance était toujours une épreuve difficile surtout lorsqu'il n'y a pas de soigneur d'élite. Je grimaça, le dernier soigneur avait été tué lors de la mutinerie et depuis aucun loup ne s'était présenté pour le poste. Je me mis en quête de la rassurer, lui murmurant des paroles rassurantes. Je l'entendis pousser un gémissement de douleur, je m'entrepris de passer de nouveau ma langue rapeuse sur ses oreilles pour la réconforter. Certains loups s'étaient approchés, je me tourna vers l'un d'eux, un chasseur de la meute et je lui dit.

"Va chercher une pièce de gibier pour Haolis dès qu'elle ira mieux."

Je pivota sur moi-même pour refaire face à Haolis, Antarès se tenait en retrait mais le guerrier s'était quand même approché de la scène. Que voulait-il, il en avez assez fait entre son rebéllion et ses paroles de menaces destinés à Haolis. Je lui adressa un regard noir remplis de glace, avant de reporter toute mon attention sur la jeune louve. Son supplice durait maintenant depuis quelques instants, j'essayais de l'encourager de mon mieux, étant donné qu'elle devait faire le boulot toute seule, je pouvais juste soulager sa conscience avec de belles et douces paroles. J'attendis, c'est alors qu'ils arrivèrent. Haolis, soulagé poussa un soupir avant de s'occuper de ses louveteaux. J'esquissa un mince sourire, l'un des louveteau était le portrait craché de sa mère, et l'autre louveteau avait le même pelage que le compagnon de la jeune louve. Je la laissa me dire le nom de ces louveteux, de beaux noms originals, faut-il le reconnaitre. Le mâle semblait un peu plus débrouillard que la femelle et déjà tous deux tétaient goulument le lait de leur mère. Je réfléchie quelques instants à qui serait le mentor des louveteaux, je prendrais sans doute en charge Fernfil. Quand à Ehole, j'hésitais encore à la confier à Antarès peut-être ainsi le mâle me jurerait fidélité et peut-être qu'avec ces évènement, l'assassin me porterait plus de respect. La cérémonie se déroulerait pas tout de suite, tout les évènements arrivaient en même temps, la guerre et la naissance de deux futurs guerriers. Il ne faudra pas laisser la louve sans surveillance au camp, ce n'est pas grave le groupe qui partira en guerre sera moins nombreux, mais la moindre des choses était d'assurer la sécurité d'Haolis et de ses louveteaux. Je déclara d'une voix calme, et forte pour que mes paroles soient entendu de tous dans la combe.

"Sachez que lorsque tes louveteaux seront en âge d'être apprentis, Antarès sera le mentor d'Ehole, et je serais le mentor de Fernfil. J'espère qu'en te confiant Ehole, tu montreras un plus grand engagement et un plus garnd respect pour ta meute. La cérémonie se tiendra le moment venu. Et pendant la bataille, le nombre d'effectif sera diminué par moitié pour que des loups puissent veiller sur Haolis et sur la portée. "

« Le monde devient de plus en plus pathétique. Déroutant. »
[Désolée du retard...]

Les minutes qui s'écoulèrent parraissaient n'être que des secondes. Le tic-tac battant et mélodieux du temps qui passe sifflait à mes oreilles. Mon esprit bouillonnant, je ne saisis qu'avec peu de compassion, les évenements qui se déroulerent. Mes paroles cinglantes briserent l'atmosphère de la combe et j'en savais les conséquences. Je ne m'abaissais pas aux dires d'Oukhta car il y avait encore une note de fiertée, de pouvoir et d'ambition. Mais ce n'était qu'une ruse, une faille. J'étais « la taupe » de leur organisation, la pièce clée qui pouvait faire basculer tous et réellement tous les projets de la dominante. Méprisante. Elle ne m'inspirait qu'une haine sans limites, que des rires sadiques pour sa bienvaillance envers ses petits sujets. Je devais me ressaisir, me calmer. Mon inflitration était certes parfaite mais avait tout de même un réel défaut. A trop se mettre Oukhta à dos, j'allais finir par en payer le prix. Je le savais. Je m'en moquais. Brusquement, un gouffre se formait petit à petit dans mon esprit. J'avais besoin de temps, de plus de réflexion. Je ne pouvais agir déliberement, sans penser à l'après. Il fallait que je prenne sur moi, que je réalise les conséquences de mes actes à venir. Tout devait être minutieusement calculé, perfectionné, délicatement préparé avec beaucoup de soin. Ma nature reprenait parfois le dessus et vallait de me coûter beaucoup de manque de tact. J'inspira profondement, emplissant mes poumons de ce air pur bien qur saturé. L'atmosphére lourde et pesante me mettait les nerfs à fleur de peau et je bouillonnais d'une envie froide et sauvage de me jeter sur la dominante, ne serais-ce que pour lui rappeller l'ordre des choses. Pourtant, je resta impassible, calme et sage. Connaissez vous quelqu'un d'aussi méchant ? Pas à ma connaissance.

Haolis fut parcourue de plusieurs spasmes. Je compris sur le coup et je maugréa amerement un flot de paroles inaudibles. J'eu un soupir déseuvré comme si on n'était vraiment arrivé aux extrémitées du monde. Parce que l'on y était pas ? Je croyais vraiment avoir tout vu et tout entendu depuis l'annonce de cette stupide prophétie, mais là, c'était vraiment le pompon du pompon. Des louveteaux ! Ils ne m'inspiraient vraiment que peu de compassion. Pourquoi ? Ces petits êtres étaient encore tellement et terriblement inscouciants, simplement assez benêts pour coire que le monde est jolie, beau, magnifique. Ils avaient choisi leur momment pour naîte, ceux-là. J'eus un petit sourire amusé quand je repensa aux premiers momments de mon existence. Plantons le décor.J'auais pu avec une facilitée déconcertante accéder aux plus hauts titres du pouvoir, au plus grands rangs, aux plus valeureux grades. Fils unique des Seconds Bêta, évité de tous, sans frères ni soeurs, seul survivant d'un portée qui n'avait aucune valeur. Et il y avait ce petit avorton d'héritier du rang. Et je l'ai tué. C'est simple, non ? On ne va pas tourner pendant cent ans autour du pot. Ce n'était pas vraiment une erreur de choix, il n'avait juste pas réellement compris qui j'étais simplement. Fatale erreur qui lui en couta la vie. Puis, on m'a banni. Bye bye les gens. J'eus un petit sourire amusé en repensant à ma « jeunesse » inscouciante, qui avait reveillé ma réelle nature. Machiavélique, sadique, odieux, déroutant, froid, sanguinaire... Tout simplement méchant.

Un apprenti. Ils tiennent réellement à contre dire tous mes plans. Tss. Allons, allons, rien ne sert de s'emballer pour çà. Une activitée supplémentaire, celà pourra être amusant. Je doute que l'on puisse instruire un louveteau né d'une mére paranoïaque et d'un père qui devait être pareil. Ce sera histoire d'essayer. Et puis, une ouverture supplémentaire dans mes objectifs que je laisse de côté pour le momment. Prenons notre temps, faisons une pause, la couverture du gentil petit loulou n'est pas crédible mais au moins ce n'est pas faute d'essayer. J'eu un mouvement de dégout quand les deux petits êtres rampérent sur le sol pour têter leur mère. Pathétique et tellement lassant, tout cet amour qui flotte dans l'air. L'atmosphére risque bien d'être rapidement saturée et moi, je manque de mon oxygène personnel. Tss, rien que çà. Je déclara d'une voix calme et posé :

« Très bien. J'accepte d'être son mentor. »

Comme si j'avais le choix !

C'était impossible ! Antarès, ne pouvait pas être le mentor de Ehole, c'était un assassin. Comment Oukhta, pouvait-elle le permettre et se berner à ce point sur Antarès. Il n'était qu'un sadique et machaviélique personnage du monde cruel. Dans cette histoire, Ehole, ne serait qu'une victime, un pion sur l'échiquier. Pour Fernfil, je ne m'inquiètais pas, il serait entre de bonne pattes avec comme mentor, la dominante de la meute, mais oh que oui j'étais inquiète pour Ehole, comme toute mère responsable serait inquiète pour son enfant. Et dire qu'il avait acceté, mon amie ne voyait-elle pas que les paroles d'Antarès sonnaient creux au plus profond de lui, que ce n'étatit qu'une ruse pour mieux l'achever ensuite. Et le pire était que j'éprouvais de la pitié pour le loup imposant au pelage blanc. Oui, de la pitié envers lui. Antarès au départ n'était pas un tueur d'après ce que j'avais compris, seulement à la mort de sa compagne il était devenu ainsi. Il était comme moi, qu'une erreur qui avait plongé dans un sentiment naissant pour mieux tromper la Mort. J'avais plongé dans les visions et les cauchemars pour mieux combattre la Mort, lui était devenue son allié pour mieux assassiner. C'était là que nos destins se séparaient, il avait décidé de prendre la fuite en tuant, j'avais décidé d'affronter au risque de me faire tuer. Cet attendrissement pour lui me faisait mal au plus profond de mon âme car quand mon coeur battait j'entendais un autre sentiment. Un sentiment que je ne pouvais expliquer, que je n'arrivais pas à déchiffrer, qui ne faisait qu'accentuer ma peur envers lui. Décidant de reprendre mes esprits, je contempla mes deux louveteaux si faibles dans ce monde froid. Ils dormaients, si mignons avec leur bouille d'ange. Ce cadeau m'était tombé du ciel, et avait permis de me réchauffer le coeur. Grâce à eux, une part de moi revivait, j'avais porté la vie et je l'avais semé, cette vie s'était répandu et avait donné naissance à deux louveteaux pleins d'amours que je chérissais par dessus-tout. Sentant le regard enflammeur d'Antarès posait sur mes louveteaux, je releva la tête fièrement, croisant son regard brûlant, je plongea mes yeux dans les siens, mes prunelles brûlant d'une haine et d'une pitié sans pareille pour lui. Ce momment dura un instant. Dans la combe, le vent s'était calmé, il me faudrait réchauffer mes louveteaux ou bien ils pourraient mourrir emporter par ce vent glacial dévastateur. Je déclara d'un ton posé mais exprimant bien plus de sentiments dévastateurs qui pouvaient être dit.

"Si tu fais du mal à Ehole, que tu essaye une seul fois de la renverser telle un pion sur l'échiquier, je te tuerais et sans aucune pitié, ne crois pas que je ne sais pas qui tu es. Et si j'étais toi, je ne prendrais pas ses paroles à la légère..."

La nuit approchait, l'obscurité gagnait les sapins, il serait bientôt temps de partir. Mais pas tout de suite, pas encore, le moment n'était pas parfait. J'avais tout prévu, tout calculer, aucun détail ne m'avait échapper. Dès que la lune serait caché par les nuages, je m'élancerais, la meute derrière moi à travers les bosquets de sapins, la route était un peu longue mais la lune devait quasiment être tombé, sans cela mon plan échouerait. Tout le long de la bataille, je devrais garder un oeuil sur Antarès faute que je ne lui faisais pas entièrement conscience. Au moin, il était lié à la meute étant donné qu'il serait le mentor d'Ehole. Tout à coup les paroles d'Haolis me frappèrent dur comme fer. Elle croyait donc que je ne me méfiais pas assez du grand loup, elle se trompait, si celui-çi tenait tant à me renverser, j'avais ainsi pris toutes mes précautions, je comprenais qu'elle ait peur pour ses louveteaux, mais ils ne craignaient rien, strictement rien. Il ne prendrait part au combat qui se déroulait devant eux, je me l'étais juré, et même après quand la meute d'Irtych sera vaincu et le chiot aux yeux vairons tués, ils ne prendront part aux manigances d'Antarès. Pourquoi avais-je donc laissé la moitié de la meute ici si ce n'était que pour les protéger, je prenais un risque pour les combattants qui se jetteraient dans la guerre, nous étions moins nombreux, considérablement Voulvyk croirait qu'elle avait toute les chances de me battre, sauf qu'elle oubliait que tous mes guerriers sans aucune exeption étaient des guerriers aguerris. Une défait cuisante aurait du l'obliger à renoncer pour de bon mais cela m'étonnerait que la dominante adverse oublie sa défaite, la haine qui nous affectaient était trop immense pour être mise de côté. J'accomplissais ma destinée, j'avais décidé le combat que menait depuis des décennies la meute d'Ienisseï, celle de tuer les sangs impurs, les chiens. A la fin, il ne restera plus que les loups à l'état pur et seulement ainsi le calme reviendrait, pas avant malheuresement je m'en doutais. Je jeta un regard à Haolis qui dévisageait le loup au pelage blanc le regard brûlant, à côté d'elle, Fernfil et Ehole dormaient, inconscient au danger qui les guettaient. Je prenais de grand risque mais la guerre ne pouvait être annulée, même sans guérisseurs. Je savais que la meute d'Irtych n'avait pas de guérisseur, les forces étaient égales, même si une mitunerie avait éclater dans ma meute. C'était inimaginable, je ne pouvais tolérer cela. Je savais que mon père aurait rapidement réglé cela, il aurait suffit qu'il tue le félon. Sauf que je n'étais pas comme lui, la force et la violence ne résoudait rien, je le savais, seule la sagesse pouvait m'aider face à cette infamie. J'étais comme un funambule sur un fil, je devais faire le bon choix sans quoi le fil sous mes pattes se rompraient. Soit j'allais à la guerre en dépit de guérisseurs et de la mitunerie, soit je restait ici à attendre que cela se calme, ou ... je réglais le problème face à face par un combat, imposant mes règles à tous. Je n'aimais pas la dernière solution mais pour régler la mitunerie je n'avais pas d'autre choix. Je voulais préserver le clan, j'étais obligée malgrès ma répugnance pour ce choix. D'un voix froide je déclara.

"Antarès, au fond de toi respectes-tu la meute ? Oui ou non ? Si non, je n'aurais qu'un seul moyen de te faire comprendre qui ici est la dominante, cette solution est très simple il s'agit d'un duel ... un duel à mort. Je sais que je pourrais régler cette situation par un banissement, mais je ne suis pas assez lâche comme toi, pour ne pas dire ce que je pense. Alors je te laisse le choix, que décides-tu ?"

Event de la v1 de Wild Law : abandonné et verrouillé.

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