III ère : l'histoire de la Meute d'Ienisseï

Des années et des années bien avant ces derniers temps, un petit groupe de loups qui voyageaient ensemble décidèrent de former une réelle meute, avec à leur tête, un chef. Ils lui obéieraient, sans aucune exception et lui jueraient soumission et loyauté. Le choix fut vite fait, et ce fut Shaytan qui fut élu par l'ensemble du groupe. Il était respecté pour sa sagesse d'esprit et pour sa bravoure. Il accepta la décision sans hésiter et déclara que tous auraient leur place dans la nouvelle meute, à leur juste titre. En hommage à un fleuve qui fut jadis leur terre d'exil, ils nommèrent leur clan, la meute d'Ienisseï et prirent place près du lac Baïkal, qui était devenu leur nouveau territoire. Le temps s'écoula peu à peu et les rangs du clan s'agrandirent. Le calme et la paix régnaient en maître. Mais tout ceci ne pouvait être qu'éphèmere. Un jour, Shaytan eut un fils : Torok. La question de la lignée se posa immédiatement et la meute commençait à se morceler petit à petit, sous l'effet des tensions naissantes, des rancoeurs, des jalousies et des ambitions des uns. Shaytan était un loup intelligent, il comprit que la vie de son fils était menacé. Il réussit à maintenir la paix, tout en sachant qu'elle n'était que superficielle. A sa mort, Torok lui sucéderait et ce choix se devait d'être approuvé par la meute. Au jour de sa mort, Shaytan désigna donc son fils comme le futur meneur d'Ienisseï, et ne toléra aucune contestation. Les ambitions des uns se retrouvèrent clouées au silence et les protestations de même.

Torok ne comprenait pas la tolèrance de son père vis à vis des autres guerriers. Il aimait sa meute et ses membres, mais à ses yeux, il se devait de définir certaines règles. Sa place était contestée et certains loups n'hésitèrent pas à lui faire comprendre leurs opinions. Torok prit donc d'importantes décisions : le banissement se vera en son droit à chaque écard de soumission des guerriers et il nomma également son Second pour l'assister et le conseiller dans ses choix. Ephaïm fut donc élu à ce poste. Mais son ancien ami était avant tout assoiffé de pouvoir et de veangeance, lui qui avait toujours vécu dans l'ombre de Torok. Le dominant réussi à garder, comme son père, cette paix tranquille et artificielle au sein de sa meute, alors que les tensions grandissaient.

Les années s'écoulèrent, et de Torok et de Voulka, naquit un jour Oukhta, seule survivante de la portée. L'héritière était née, et entre ses pattes reposaient le titre de dominante. Mais un jour, elle disparut sans que l'on ne puisse la retrouver. Torok était dévasté et délaissait son rôle à Ephaïm qui, dans l'ombre, complotait contre son meneur. Des rumeurs se mirent à circuler, révelant que l'on voulait tuer Torok, mais personne n'y croyait. Pourtant, le complot éclata et Ephaïm, accompagné de ses mercenaires attaqua les défenseurs de Torok. Lors de la bataille, le dominant fut tué par son second. Celui-ci croyait détenir enfin le pouvoir qu'il convoitait tant depuis des années mais Oukhta, revenue pour veanger son père, le mit au défi. Le combat était d'égal à égal mais la louve eut le dessus et tua Ephaïm. Les suiveurs d'Ephaïm furent bannis, et la meute retrouva son entitée, malgré la guerre qui les opposait depuis des années à la Meute d'Irtych*. Tout juste sortie d'une propre division interne, et face à a la trève fragile avec Irtych qui s'était installée, la meute d'Ienisseï se doit de retrouver la paix. Mais à quel prix ?

*Non mentionnée dans ce paragraphe qui ne concerne que la Meute d'Ienisseï : lire [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
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