Dans l'esprit de Koulka.

Dans l'esprit de Koulka
De la Naissance à la Rébellion.

Exclamation

En Cours de Rédaction Exclamation

Il faisait chaud, doux. C'était agrèable. J'étais blotti parmis mon frère et mes soeurs et je me glissais en poussant sur mes petits pattes faibles de nouveau-né vers les tétines. Le lait mousseux et chaud me coulait dans la bouche et très rapidement je me retrouva le museau couvert de liquide blanc. J'ai bien vite oubliée cette petite partie de ma vie, malheureusement. Bientôt, dès que je me trouva en mesure d'utiliser pleinement mes cinq sens, je manifestais un intérêt pour tout ce qui bougeait et qui n'était jamais satisfait. Cette vie-là me plaisait bien. Une enfance calme et douce, mais je compris rapidemet que ce n'était qu'une banale apparence. Je n'allais guère jouir de ce petit bonheur enfantin bien longtemps. Dès mes trois mois, commença une longue période d'entrainements. Je ne savais pas à quoi j'étais destiné, mais mes maîtres me le firent comprendre clairement. Je ne les aimais pas vraiment. Ils étaient froids, distants malgrès leur joie exubérante qui se lisait sur leur visage dès qu'il me voyait accomplir un acte qu'ils jugeaient prématuré. Ridicule, je dois dire. Je leur prétais beaucoup d'attention mais dès que je m'attendais à recevoir une gerbe d'amour, je me heurtais à un mur glacial. Pas de relations amicales, alors. Juste du proffesionel, diraient les humains. Mais j'étais bien trop jeune et inscouciant pour comprendre le destin qu'ils m'avaient réservés. Si je l'avais su, j'aurais peut-être accompli cet acte un peu plus tôt. Les premiers entrainements étaient simples. Tirer une charge. Facile. Mais ces instants qui auraient pu se reveler agrèables étaient encore une fois gachés par l'interdiction de mes maîtres. Ils limitaient les jeux de jeunes chiots que nous partagions ensemble, moi, mon frère et mes soeurs. Je crois que c'est celà qui nous rapprochat encore plus. Nous étions soudés par cette petite pointe de haine interne qui commençait à naître dans notre poitrine. Nous la refoulions toujours, mais nous étions conscients qu'un jour, cette rage iminente se montrerait au grand jour. On ne peut pas dire qu'elle était née du fait que nous étions blessés par ces attitudes, ni de la frustation. Elle était là, elle y était depuis toujours et y resterais, pour toujours. Les entrainements se succéderaient. Attelés au traineau, les caresses et les félicitations des débuts se transformèrent rapidement en des cris impatients et en des coups de fouets. C'est à ce momment là, que le processus commença à se déclencher pour de bon. Il régnait une tension invraisemblable au sein de la petite meute.

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