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24.10.2013 : wild law est de retour. Quelques petites mises à jour, un gros nettoyage pour remettre sur place un univers parfait et qui ne sera pas éphémère. Oui car celui-là il va durer. Nous avons beaucoup de choses à vous partager, et nos personnages préférés n'attendent que de sortir de leurs petites cages dorées. Au fait, Noël, c'est bientôt, non ?
A bientôt, il reste encore quelques flocons de neige à balayer sur le devant de la porte.

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 Tout le monde se trompe non?

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Oukhta
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MessageSujet: Tout le monde se trompe non?    Tout le monde se trompe non?  Icon_minitimeVen 14 Déc - 15:41

Tout le monde se trompe, non ?

J’avançais tête baissée, ma truffe sentant le doux arôme de l’élan boiteux que je poursuivais depuis l’aube. Je m’étais réveillée avant tout le monde il y a bien quatre jours de là et j’avais décidé d’aller trouver du gibier à rapporter pour mon clan. J’étais tombée sur une trace d’une horde d’élans qui m’avaient conduit à la frontière de mon territoire en direction des terres neutres. J’avais d’abord hésité, je pouvais bien me contenter de proies plus petites, mais un tel gibier était parfois rare à traquer et pourtant si nourrissant pour le clan. Bien entendu, on a toujours un moyen de faire une erreur. Regardez-moi, j’étais partie chasser sans prévenir personne et j’étais finalement partie pour un voyage qui durerait encore au moins cinq lunes le temps que je revienne. Au départ, vu que mon histoire paraît peu probable sur le coup, disons que j’étais plutôt partie en direction des étendues gelées sous un coup de tête après m’être "disputée" avec Antarès. Encore lui. Je ne pouvais plus le supporter, c’était un bon guerrier loin de là, mais en ce qui concernait le règlement et le respect, il m’exaspérait. J’avais eu plusieurs fois eu envie de le bannir mais je m’étais retenue, autant le garder mais le tenir à l’œil, cela serait toujours mieux que de l’abandonner pour après ce demandait s’il n’était pas en train de préparer une rébellion contre la meute d’Ienisseï. Je n’avais jamais aimé vraiment ce loup mais mieux valait l'avoir dans son clan que chez l’ennemi. Haolis m’avait prévenu et m’avait déclaré que le grand loup au pelage blanc voulait me tuer pour devenir chef de la meute, je m’en doutais déjà, et c’est avec sagesse que je méfiais de lui. Cette douce Haolis faisait des cauchemars à cause de son passé, et depuis qu’elle avait eu ses deux louveteaux il y a quelques lunes, je pensais que c’était peut-être cela le moyen de la guérir. L’amour. L’amour qu’elle porterait à Fernfil et Ehole, quand ils deviendront apprentis, j’avais moi-même décidé d’être le mentor de Fernfil. Pour ce qui était du mentor d’Ehole, j’avais choisi Antarès, car je me doutais que la mère de la petite louve serait bien trop tendre avec elle. Et mon cœur me soufflait qu’ainsi j’avais peut-être retardé le plan du guerrier. En tout cas, s'il touchait à un seul de ses poils, il lui en coûterait, mais je n’aurai même pas à lever ma patte, que la "maman louve" le tuerait déjà. Mieux valait ne pas énerver une mère protectrice si on tenait à sa vie. Je souris puis je m’arrêtai un instant pour humer l’air pur des hauts plateaux de Sibérie. J’avais pris mon temps, et cela m’avait permis de ne pas succomber à la fatigue. Je n’avais pas faim, car en cours de route j’avais réussi à attraper quelques lemmings qui me permettaient de tenir le coup. De toute façon, rien qu’à l’idée de l’élan que je chassais, je me mettais à saliver antérieurement. J’avais vu leur harde au loin, après avoir traversé la toundra où le blizzard ne m’avait nullement découragé. On racontait que ces terres étaient hantées et que tous ceux qui y pénétraient, n’en revenaient pas. Mais je ne croyais pas à cette légende. Je savais me repérer dans le blizzard et la glace après être partie en solitaire il y a maintenant longtemps, avant que je devienne chef de la meute et que mes responsabilités m’assaillent. Parfois la liberté me manquait. Je l’avais connu et j’y avais pris goût. Mais l’appel de la famille est plus fort que tout, plus fort que l’appel de la forêt. Le sang qui coulait dans mes veines me liait à cette meute depuis la nuit des temps, et le destin m’avait ramené là-bas pour la mort de mon père, pour la trahison de son lieutenant, que j’avais tuée de mes propres pattes. Alors, non, je n’étais pas blanche comme la neige, et j’avais ressentie ce que ressent tout assassin ivre de vengeance. On vous traitre de fou, mais au final, on a accompli que son devoir de chef, on a fait ce qu’il fallait faire. Nos actes nous définissent. Je m’étais enfuie pour la liberté, j’étais revenue pour ma famille, maintenant je dirigeais le camp avec une force de fer. Rien ne m’arrêtera, je devais exterminer la meute d’Irtych. Ce qu’on appelle une guerre totale, même si les massacres n’avaient pas encore commencé pour ma part, mais bien des combats avaient eu lieu auparavant. Il était de mon devoir de conduire ma meute à la victoire, de leur assurer d’avoir à manger par les grands froids, de m’assurer qu’aucun rébellion ai lieu de mon camp, ce que je ne tolérerai surtout pas. J’avais mon poids dans la balance et je savais que je ne commettrai pas les mêmes erreurs que mon père, Torok.


Je me remis en marche quelques instants plus tard, je devais reprendre ma route et tuer cet élan. Je savais que parmi la harde, un était à la traîne, il y avait toujours un mâle plus vieux qui boitait. C’était de la folie d’attaquer toute seule un cervidé qui mesurait généralement plus de deux mètres de haut et qui pesait souvent plus de trois cent cinquante kilos. Cet animal était imposant avec sa sorte de « cloche » sous le menton, et sa ramure imposante qui se mêlait parfaitement en harmonie avec son pelage marron clair. Quand on attaquait un mâle, on s’y mettait à deux minimum et moi comme une suicidaire, j’avais décidé de l’attaquer seule. J’aurai pu me faire accompagner par des membres de ma meute, mais j’avais vu rouge ou bleu après ma dispute avec Antarès. Comment se permettait-il de me manquer du respect ?! J’avais préféré m’éloigner en solitaire plutôt que de lui faire le plaisir de répondre. Je soupirai avant d’accélérer l’allure, la grande harde était en vue près du petit lac du fleuve Angara. Le décor était magnifique comme dans un rêve. Le paysage flamboyait des couleurs orangées de l’automne, malgré les températures basses, le lac résistait aux blocs de glace qui essayaient de le recouvrir sur toute sa longueur et sa largeur. Je compris rapidement que le troupeau d’élans avait l’intention de s’installer près de la forêt de conifères et de sapins où tous ses membres pourraient se nourrir de lichen, de mousse ou d’autres végétaux nutritifs pour leur organisme. Je m’arrêtais à environ un kilomètre du troupeau, face contre le vent. J’observais. J’écoutais, attentive au moindre signe. Mon premier but était de repérer un animal isolé ou plus faible que les autres. J’observais donc attentivement les moindres taches brunes qui peuplaient les alentours. Couchée dans les herbes hautes, j’étais immobile, mon pelage blanc virant au gris clair trahissait juste par instant ma position. Heureusement le vent était de mon côté et ne paraissait pas vouloir tourner. Parmis le petit groupe qui s’était formé et qui contenait moins d’une dizaine d’individus, je remarquais un petit qui tétait sa mère. Dommage pour lui, j’aurai pu m’attendrir mais ce n’était pas le cas, quand je chassais, c’était mes instincts qui se réveillaient et je devenais une traqueuse sans aucune pitié pour qui que ce soit. Je prenais néanmoins garde, la femelle pourrait se montrer très agressive en cas de danger et mieux valait que je ne me fasse pas piétiner par ses sabots. Je me mis en quête d’observer le paysage dans sa totalité, et je vis alors un mâle vieux qui venait de s’effondrer sur la berge, espérant sans doute boire un peu d’eau. Tss, je souris intérieurement, puis calculait ma position. Les environs me permettraient de rester à couvert jusqu’à l’attaque.


Je n’étais plus une simple louve, j’étais devenue une chasseuse et plus rien ne pouvait me détourner de ma proie. Dans ces parties de chasse, on devient vite dangereuse et on ne prend plus garde à ce qui nous entoure, mais une telle nourriture serait formidable pour la meute, bien entendu je ne savais pas encore comment je la ramènerai (etc..). Mais cela ne comptais plus, j’avais devant moi ma proie et elle allait mourir. Tranquillement, je m’approchais, l’oreille tendue aux aguets au cas où la harde se mettrait en état d’alerte, tout était tranquille, calme. Parfait, je m’approchais un peu plus, raccourcissant la distance qui me séparait de la bête. Je me jetai sur le tapis de feuilles : au moindre bruit sourd, aucun humain n’entendrait. Ma chance ne pourrait durer éternellement, cela serait trop beau. Un bruit alerta soudainement le petit groupe et ce fut vite la pagaille. Celui-ci partit à toute vitesse en direction du bois tandis que l’élan me repérait par la même occasion, se redressait et se préparait au combat. Je souris, puis prenant mon élan, je me mis à courir en sa direction, je faillis recevoir un coup de sabot en pleine tête mais je m’étais doutée de ce coup et je l’avais esquivé au dernier moment. Je roulai dans la poussière puis je me relevai avant de me jeter à nouveau sur l’élan. Cette fois-ci, je lui mordis cruellement le jarret, là où il était blessé, enfonçant plus profondément mes crocs dans sa plaie. Tout à coup, il me décrocha une ruade qui m’envoya valdinguer un peu plus loin, le long d’un buisson. Alors que je me relevais péniblement et je me disais que je m’étais mis dans le pétrin, une créature noire, feula et se jeta sur l’élan. Sans même me demander qui c’était, je me jetai de nouveau dans la mêlée, attaquant la bête à son poitrail. Je l’entendais, haletai, le combat devenait rude pour lui. Et moi, telle une furie, je continuais à mordre, à attaquer, parer ses coups, esquiver et le cycle continuait. Mon compagnon inconnu continuait à attaquer lui aussi. Bizarre, je n’avais pas encore vu une seule fois son visage, je savais juste que c’était un mâle, solitaire à la fourrure marron virant au gris foncé, voir noir par endroit. Sa silhouette m’était familière, mais j’étais trop occupée pour me poser des questions. Finalement le grand mâle capitula et s’écrasa dans l’herbe après avoir poussé un dernier soupir. Il était mort. L’œil triomphant, je me retournai pour découvrir mon sauveur, et je restai clouée sur place en voyant qui se tenait devant moi. Je réussis quand même à articuler, limite choquée de voir ce personnage devant moi.


« Et moi qui croyait que tu ne quittais jamais ton gouffre, on dirait que je me suis trompée… »
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MessageSujet: Re: Tout le monde se trompe non?    Tout le monde se trompe non?  Icon_minitimeSam 22 Déc - 10:38

Je secoua la tête, agacé. De minces flocons de neiges tombèrent sur le sol rocheux, déjà craquelé par le gel de la nuit dernière. La pierre n'était pas même atteinte, mais la mousse verdâtre qui la recouvrait était devenue grisée par le froid. Le paysage semblait figé dans la roche, dans une atmosphère froide, méprisable, hostile. Je ne m'en souciais pas. Du moins, pas encore. Les longs mois d'hiver approchaient à grand pas, dans un murmure digne d'une longue et menaçante marche funèbre. A d'autres. Cette froide période de l'année n'était pas ma première et je ne la redoutais en rien. Seul le temps m'avait appris à l'affronter, à le repousser et à m'y faire. Cette saison ne m'apportait plus aucune peur désormais. Elle fait partie de ces 365 jours que l'on nomme « année », de ces longues semaines où le gibier vient à manquer, de ces longs mois où la loi du Wild est appliquée. L'hiver fait partie du quotidien, à y vivre ou à y périr. Je ralentis l'allure, pensif et le souffle court. Il m'avait fallu quitter pendant quelques temps incertains, mon repère pour espérer trouver un gibier plus consistant à d'autres environs. Le Gouffre des Précipices. Cette crevasse antédiluvienne tranchait le paysage montagneux en deux rives rocheuses, renforcant l'hostilité des lieux. Ces terres étaient devenues les miennes et un potentiel rival n'est pas près d'exister : la profondeur du gouffre en tient pour cause. Les proies y sont suffisantes pour moi seul, mais il me fallait remonter les plateaux enneigées pour me mettre en quète d'une faune plus étendue. Les troupeaux d'élans et de cerfs sika remontaient vers le Nord, et j'en cherchais la trace. La traque pouvait commencer.

Je repris ma course d'un bond. Le vent tournant m'avait apporté la faible flagrance des élans, celle du troupeau dont j'avais suivi les empreintes au sol depuis plusieurs jours. J'avais peu mangé depuis mon départ du Gouffre, et la faim me reprit d'un coup. Mes pattes martélaient le sol en un rythme régulier, par des foulées profondes et allongés. La douleur de mes coussinets craquelés par l'air vif s'était évaporée et je ne sentais pas plus la froideur des pierres nues recouvertes de neige. D'un bond, je quitta le sentier de roches pour retrouver l'herbe sauvage de la plaine qui s'étalait en contre-bas dans la vallée. Bouillonant d'énergie et poussé par la faim, je repris ma folle allure sans prendre la peine de m'arrêter. Les branches basses des épineux buissons me tailladaient les flancs et c'est sans compter les aiguilles des sapins qui me meurtrirent les pattes. Peu m'importait l'épaisseur de la végétation, je fonçais à travers le petit bois, suivant la trace du troupeau qui était de plus en plus tenue. Envahi par l'odeur, je ne remarqua pas un jeune cervidé qui détala à ma vue dans les brousailles. Ignorant la proie qui venait de me passer sous le nez à quelques mètres, je continua mon avancée, zigzaguant à travers les bosquets de lichen enneigés. Je déboucha à la lisière du bois sur un pan du fleuve Angara. Stoppant à quelques pas du torrent, j'huma l'air de nouveau. Le troupeau aurait été incapable de le traverser, surtout s'il compte des membres plus agés ou plus jeunes. Le vent m'indiqua qu'il avait préféré passer par de plus hauts plateaux. Si je coupais à travers le cours d'eau, je les rattraperais en peu de temps, et celà suffit comme escuse pour gaspiller mes forces. Tant pis, le jeu en vaut la chandelle. Si je les suis à la trace par les sapinières, je les raterai. Les élans avaient sûrement dû traverser le torrent à une plus faible profondeur. Sans hésiter d'avantage, je plongea d'un bond dans l'eau glacé. Le courant n'était pas très rapide mais l'eau glacé s'enfiltrait dans mon épaisse fourrure noire, me glançant jusqu'aux os. J'émergea de la surface, inspirant une profonde bouffée d'oxygène, bataillant avec rage contre les flots qui n'avaient qu'un seul souhait, celui de me voir m'enfoncer dans les profondeurs du torrent. Serrant les dents pour résister contre la température du cours d'eau, je réalisa qu'il me fallait au plus vite avancer et sortir du torrent. Fort heureusement, l'hiver n'était pas encore là et je pouvais nager sans la crainte de me confronter à d'épaisses plaques de glace. Mon impuslion de folie payea. En quelques minutes, j'eus traverser le pan du fleuve Angara et je pouvais facilement reprendre ma route et rattrapper le troupeau d'élans. Je me secoua avec viguer, roulant dans la neige pour que je me réchauffe au plus vite. Ravigoré par cette nage, il ne me fallait pas non plus rester sur place. Je tourna la tête, enivré par l'odeur des proies que m'avait aportée le vent. Une masse sombre et épaisse se détacha à l'horizon. Sans hésiter, je repris ma traque, bondissant à la poursuite des élans, dans un seul but : manger.

Ma course m'avait rechauffée et la froideur du torrent n'était plus qu'un banal souvenir. Ma traque touchait à sa fin. J'avais remonté les hauteurs vers de plus hauts plateaux pour mieux repérer les membres les plus faibles du troupeau, les plus faciles à attaquer. Assis sur un haut rocher surmontant de quelques mètres la vallée où les élans avaient fait halte, j'attendais. Mon regard affuté scrutait la masse sombre des élans de long en large. Certains petits paissaient près de leurs mères. Néamoins, les longs bois des originals m'en dissuadaient de m'y approcher. Je me concentra sur l'arrière du groupe. Un vieux mâle était en retrait. Epuisé par sa longue marche, il s'était allongé sur le bord du lac pour boire de tout son soûl afin de reprendre des forces. A l'écart du troupeau, il était une proie facile. J'hésitai. On ne s'attaque pas à un élan comme on tue un simple lemming. Seul, j'avais moins de chance de l'avoir, et je pouvais compter sur le troupeau entier pour me lacérer le ventre à coup de bois si mon approche était reperée. Les femelles étaient les plus dangereuses, et étaient rendus aggresives par leur instinct maternel à l'égard de leurs petis. J'attendis quelques instincs. Les originaux ne semblaient pas avoir remarqué que leur camarade était en retrait. Ils reprenaient leur route. C'était le moment d'agir, malgré le risque encouru. Tiraillé par la faim, je n'hésita pas plus longtemps. Je bondis en avant mais mon élan fut stopppé net. Une forme blanche jaillit du couvert des arbres, à quelques mètres à ma droite. La louve se jeta à la suite de l'élan. Son pelage de neige se fondait à merveille dans le décor, mais l'élan l'avait reperé. Poussant un cri agonissant, il tenta de se relever. Les yeux jaunes et froids de la louve s'animèrent d'une sauvagerie sans limites. Oukhta. Je bondis à sa suite, poussant un grognement de rage. Le combat entre la bête et la dominante avait déjà commencé. La louve roula dans la poussière, se relevait, repartait à l'attaque, mordant, lacérant les flancs de l'animal de ses griffes. Celui-ci poussa un râle de douleur, décochant une ruade à la dominante. Celle-ci fut projeté dans les airs et retomba net sur le sol froid. Je me jeta sur la bête, le mordant cruellement à l'épaule. Il me désarçona, et je bondis dans la neige, évitant de peu ses bois. Oukhta s'était relevé et la fatale danse recommençait son cycle. Elle l'attaqua vivement au poitrail et je repris la bataille, lacérant de mes patttes les flancs de l'élan. Le sabot de la bête m'atteignit à l'épaule et du sang perla sur ma fourrure noire. Enragé par la douleur, je me jeta à son cou, atteignant la jugulaire et otant la vie de la bête. Il s'écroula sur le sol, manquant de m'écraser au passage. Je recula de quelques pas, examinant les environs. Le troupeau était déjà loin, et s'était empressé de fuir face à la panique generé par cette double attaque. Ma plaie était large mais peu profonde. La chance m'avait sourit, je m'en dirais plutôt bien. Je lécha le flot de sang qui s'échappait de la blessure et qui se répendant en taches sombres et rougeâtres sur la poudreuse. Dans quelques jours, elle sera cicatrisée. La nature est bien faite, finalement. Je me tourna vers Oukhta. Elle non plus n'était guère trop blessée, et s'en tirait plutôt bien malgré son vol plané sur le sol dur et gelé. Notre dernière rencontre remontait à loin, à une rencontre sur mes terres, au Gouffre des Précipices. Je ne m'attendais pas à la voir si loin des plateaux d'Ienisseï, sa meute. Elle semblait encore plus surprise que moi de ces retrouvailles inattendues. Elle ne manqua pas de me le faire remarquer, et j'esquissa un sourire amusé. Ces remarques décalés et toujours animées d'une froideur qui lui était propre, quelle soit la nature de ces propos, m'avaient manqué. Ignorant les souvenirs de notre dernière rencontre, je répondis du tac au tac :

« C'est devenu une tradition de chasser hors de ton territoire, me semble-t'il. »
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MessageSujet: Re: Tout le monde se trompe non?    Tout le monde se trompe non?  Icon_minitimeSam 22 Déc - 12:40

Son pelage noir marquait un contraste particulier sur la neige, une plaie s’étendait sur son épaule et s’était mise à saigner. Ses yeux jaunes scintillaient, ses prunelles étaient parcourues d’une petite lueur enflammée. Il ne paraissait pas trop blessé malgré le fait que l’élan avait fallu lui tomber dessus. Je détournai mon regard de sa silhouette et me concentrai sur ma blessure qui me barrait le flanc suite à mon vol plané. Je me mis à la lécher attentivement, le voyage du retour serait long et je n’avais aucune envie de la voir s’ouvrir durant mon périple qui me ramènerait à ma meute. Ma langue rose léchait le sang qui s’écoulait de la plaie et qui teinté mon pelage blanc d’un rouge sanglant. J’ignorai le grand loup noir qui me répondit que cela commençait à devenir une habitude de chasser aussi loin de chez moi. Je souris en entendant sa réplique. J’aimai voyager, et au départ ce n’était pas le gibier qui m’avait poussé à parcourir autant de kilomètres. Mais comment expliquer cela à un étranger, à un inconnu qui ne connaissait pas les coutumes de mon clan. Je ne connaissais rien à Kamar, et lui ne me connaissait pas non plus, nous n’étions donc que deux anonymes qui se dévisageaient étrangement. Je sentais son regard rivé sur moi, et moi, je continuai à l’ignorer inexplicablement. La tête tournée vers la forêt de sapins qui se dessinait non loin de là, je me mis à faire quelques pas dans la neige. Ma démarche n’était pas beaucoup chancelante, je pourrai tenir le coup. La carcasse de l’élan gisait à mes côtés, la question du partage vient assombrir mon esprit. Logiquement l’élan me revenait de droit, je l’avais attaqué la première, mais le jeune loup était venu à ma rescousse, il avait donc droit, lui aussi, à avoir une part. De toute façon, je ne pourrai pas ramener l’imposant cadavre à ma meute. Au final, je n’avais qu’une solution : le déguster sur place. Rien qu’en pensant à ses os craquant sous mes crocs, le gout de son sang, de la peau que j’avais arraché vient faire saliver mon esprit. Je me rendis compte que j’étais affamée, mais je n’avais pas tellement faim pourtant. Etrange.


Je ne pouvais comprendre cette étrange attirance que je ressentais pour Kamar car je n’avais jamais connu ce sentiment qu’on appelait « l’amour ». Ce sentiment était à la fois beau et cruel et je ne pensais pas le ressentir, me disant plutôt que la douleur à mon ventre était due à la faim, essayant de repousser cette attirance qui me nouait l’esprit. Mince, j’étais une dominante, je n’avais pas le temps, ni le droit de laisser place à l’amour. Mon seul soucis était mon clan, je devais gérer les patrouilles de chasse, faire face aux problèmes de ma meute, à l’extermination de la meute d’Irtych, je n’avais pas le droit de m’attarder sur des détails si insignifiant. Je soupirai, puis jetai un rapide coup d’œil au loup au pelage noir ébène. Il persistait à me regarder, si cela l’intéressait. Pourquoi donc la vie est-elle si compliquée ?! A première vue, il attendait une réponse, mais qu’est-ce que je pourrai bien lui répondre ?! Que je faisais ce que je souhaitai, je n’avais même plus la force de lui répondre. Ma blessure recommençait à me faire souffrir. Ma tête me tournait. Je luttai désespérément pour garder la tête froide, et pour ne pas montrer ma faiblesse. Je repensai à mon père, Torok, si brave et courageux mais qui ne me montrait aucune affection. Je devais constamment obéir aux ordres, sentir le regard des membres de la meute d’Ienisseï, affrontait les rictus du traitre, le lieutenant du camp. A cette époque, je suffoquais, je devais fuir, connaître le goût de la liberté. J’avais appris à vivre en solitaire, à comprendre la nature, j’avais parcouru des paysages splendides. Mais les liens du sang avaient été les plus fort, et quand j’avais entendu la rumeur d’une mutinerie, je n’avais pas hésité à revenir et à parcourir des étendues glacés. Le spectacle de l’accueil que j’avais reçu me revenait souvent en esprit en tant que cauchemar. La comble était jonché de cadavre de loups, les loups fidèles essayaient tant bien que mal de résister à l’assaut de l’ennemi. Le sang du massacre s’écoulait dans la neige. Un peu plus loin, le corps sans souffle du dominant était posé dans la poudreuse, Ephaïm le regardait mourir, un rictus aux lèvres. Je poussai un cri d’effroi et bondissait en direction du lieutenant qui avait trahit la meute pour le pouvoir. Le combat fut engagé, je connaissais le combat pour être déjà tombé dans des escarmouches, mais je n’avais jamais affronté personne en duel. La bataille commença, je résistais et esquivait tant bien que mal, et finalement je réussis à porter le coup de grâce au félon. A la vue de la mort de leur chef, ses soldats, si on peut dire, s’enfuirent poursuivies par les membres survivants de la meute. On m’acclama en chef, et me demanda à être dominante. J’acceptai, de toute façon je n’avais pas le choix et je ne renonçais à la même occasion à ma liberté si chère à mes yeux. Je passai en revue les survivants, il ne restait très peu de monde, une poignée de loup dont Haolis, une jeune louve au pelage grisâtre que je savais perturbée suite à la mort de son compagnon. Mes parents étaient mort, le guérisseur de la meute était mort, la jugulaire tranchée. Depuis ce jour, j’essayai tant bien que mal de faire retrouver à la meute sa splendeur d’avant, restant sur mes gardes car je savais que la meute d’Irtych pourrait tenter de nous attaquer malgré la trêve fragile qui avait été instauré. D’autant que depuis le jour du massacre, je ne retrouvai aucun guérisseur pour aller à ce poste et c’était donc moi, qui assumait ce rôle avec mes minces connaissances en plante. Cependant il y avait une tradition que je respectais, c’était celle de communiquer avec les esprits. Même si je n’avais aucun rudiment à la matière. Je m’interrompis et essayais de chasser ces pensées néfastes de mon esprit malgré le fait que la scène était maintenant de nouveau gravée dans ma tête. Je revoyais souvent des cauchemars, et je caché ce traumatisme derrière une barrière de glace infranchissable. D’autres personnes de la meute souffraient comme Haolis, qui vivaient avec ces rêves noirs sans arrêt, c’était elle qui les interprétaient au mieux, je craignais qu’elle devienne folle mais on dirait que depuis qu’elle avait eu ses louveteaux, aucuns rêves ne venaient la bousculer. Ses louveteaux étaient magnifiques et se nommaient Fernfil et Ehole, je comptai prendre le petit mâle en apprenti quand il aura l’âge requis, laissant la femelle à Antarès, espérant que cela lui permettra de mieux respecter les règles. L’image du grand mâle blanc vient à mon esprit, et c’est avec fureur que je pensai à lui. C’est à cause de lui que j’étais venue jusqu’à là pas pour une chasse mais pour évacuer ma dispute avec le guerrier. Ma colère avait éclaté sans qu’aucune personne n’ai pu l’arrêter, je ne m’étais pas contenté de répondre à sa réplique, je m’étais éloignée, isolée pour oublier cet affront. Le voyage m’avait permis d’évacuer ma haine, puis j’étais tombée sur la trace des élans, et mes instincts de chasseur avaient pris le dessus et le reste était passé à la trappe.


Je me tournai vers le loup qui se tenait à côté et qui continuait à me regarder. Quelques minutes avaient passés, peut-être même plus. Le plateau enneigé était revenu désert, la harde avait fui dans la pinnipède, seul les corbeaux au plumage noir étaient restés, espérant recevoir une part ou un bout de la carcasse. Je jetai un regard glacial aux charognards avant d’inviter Kamar à venir dévorer un bout de la carcasse. Ma faim avait repris le dessus. Je grognai à l’attention du loup noir, lui indiquant clairement que j’avais un rang supérieur à lui et qu’il devait attendre quelques instants. Je n’avais strictement aucun remord à ma façon de faire même si on n’était pas dans une meute, et que nous étions, seuls, tous les deux dans la plénitude glaciale. Je m’attaquai à la proie sauvagement, découpant avec mes crocs en sorte la moitié de la part, prenant bien entendu, les meilleurs morceaux. Après tout, c’était moi qui avait eu la proie la première, je lançai un rapide coup d’œil au loup noir au cas où, puis je m’écartai de quelques part, traînant ma part à même la neige un peu plus loin. J’attaquai sauvagement la peau du gibier, mes crocs aiguisés se plantant dans sa chair. Je mordais et avalais sans aucun répit la chair fraîche de l’élan maintenant mort. Du sang coulait sous mon museau, me donnant un air d’assassin. Mon pelage blanc rougis par le sang de la bête et ma plaie qui avait arrêté de saigner. C’est cela qui était pratique, les blessures se refermaient assez vite, la nature était tellement bien faîte. A côté, Kamar dévorait lui aussi le gibier qui s’offrait à lui. Tout était calme aux alentours, on n’entendait strictement rien appart les bruits de mastications et les coassements des corbeaux qui attendaient désespérément un bout de la proie. Après quelques instants, j’étais rassasiée totalement, le ventre tendu. Il ne restait quasiment plus rien de ma part appart quelques os rongés et blanchis et un bout de la carcasse de l’élan que je comptais réserver pour la meute ou alors qui me servirait pendant mon voyage, à mon retour. Le reste du gibier serait facile à transporter et cela m’arrangerait. En attendant je la recouvris d’une bonne couche de neige pour m’assurer que les charognards ne viendront pas la dérober.


Je léchai mon poitrail visqueux de sang pour lui redonner un peu de sa splendeur, ma langue rose enlevant toutes tâches néfastes dans ma fourrure blanchâtre. Je me mis à regarder Kamar, qui continuait de manger avidement, on aurait dit qu’il n’avait pas mangé depuis des siècles. Quel était donc son but à lui ? La liberté ou le pouvoir ? Je me rappelai mon passage au gouffre des précipices, il n’avait eu aucune hésitation à tuer un vagabond qui passait sur son territoire, comme moi je n’avais aucune hésitation à tuer ceux qui s’aventuraient sur mes terres. Chacun défendant son petit coin de paradis, coûte que coûte. Pensivement, je déclarai d’une voix mystérieuse.

« Tant de personnes s’aventurent loin de leur terre par appât du gain ou de liberté, mais au fond ne recherchons-nous pas tous la même envie ?... »
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MessageSujet: Re: Tout le monde se trompe non?    Tout le monde se trompe non?  Icon_minitimeLun 31 Déc - 16:11

https://www.youtube.com/watch?v=0Geo549iQvg ; dis-rien, j'ai eu de l'inspiration 8D...


« La différence, l'opposition, le contraste sont des valeurs étranges. Elles éloignent, dispersent mais ne rapprochent jamais. Elles éloignent des êtres, dispersent leurs âmes, mais ne les rapprochent jamais. Elles les écartent, leurs offrent des chemins parrallèles mais qui ne se croiseront jamais. Ce sont des choses contre lesquelles on ne peut lutter, et où chaque assaut contre elles est refoulé. On ne peut les combattre, les réduire à des cendres. Elles existents, et demeurent immportelles. La différence est une fausse-amie. On pourrait lui donner un avis positif, si l'on ne tenait pas rigueur du négatif. Elle vit sur de nombreux tableaux, celui que l'on juge au premier regard, où celui que l'on découvre bien plus tard. Elle n'a pas de commencement, et ni de fin. Elle vit, grandit avec ceux qu'elle accompagne. Cette différence est trompeuse. Sur tous les plans, elle ne fait aucun cadeau, et pourtant on la juge, où bien on fait-elle un critère, une valeur enore plus forte. Ou se cache son contraire, la ressemblance, dans la scène qui se déroule devent nos yeux ? Elle n'a pas sa place, elle ne peut avoir l'espoir de se trouver un petit endroit pour elle. Elle est refoulée aux contraints de l'espace, là on ne peut pas la voir, mais peut-être réussisons à la sentir, palpitante et enfouie sous la différence. Celle-ci a une place de choix dans cette scène. Elle y trône, telle une reine, au milieu de cet étrange tableau. On l'aperçoit à chaque recoin, dès que l'on posent les yeux sur ces deux loups, allongés dans la neige, face à face. Les détails ne manquent pas pour renforcer cette différence. Le premier loup est un mâle à la carrure impressionante. Ses muscles puissants figurent à fleur de peau. Sa taille est remarquable, sûrement supérieur à la normale, d'au moins quatre vingt quinze centimètres à la base de sa nuque pour un bon mètre cinquante de longueur, queue comprise. Sa silhouette, évoque celle d'un titan carré, aux arêtes droites et difformement amplifiées, comme agrandies. On dirait une version XXL de l'espèce lupine. Son pelage est, quant à lui, d'un noir pur, profond, tranchant, ébène, de jaïs, charbon, d'un noir comme on ne peut le décrire. Black is black, aucun touche plus claire n'émene de sa fourrure : pas un poil blanc, gris, ou même brun. Chaque partie de sa silhouette est noire, aussi noir que le peut l'être la nuit, aussi noir que l'on ne peut le dire. Sa teinte, la plus foncée et la plus sombre que compte la Nature, tranchait admirablement avec le blanc de la poudreuse. Sa fourrure, courte, est maculé de multiples cicatrices, dont le nombre est tout simplement inombrable. Elles zébraient son pelage, dont la plus grande partait du creux de son épaule et descendait jusqu'à son jarret, scindant sa patte avant droite en deux. Son reille gauche était déchiquetée, et seul son visage paraissait ne pas connaître la douleur des blessures. Son apparence physique particulière ne s'arrêtait pas là. Vous ais-je parlé de ses yeux ? Ce loup inscenderait du regard un être vivant sur place. Ses prunelles étaient brûlantes, comme animées par le feu lui-même, une flamme qui dansait et qui restait perpétuellement allumée, telle une lueur vivante. Ses iris étaient d'un jaunâtre des pas plus banals : on aurait cru qu'on avait mis le feu à son regard tout entier. Ils réflétaient toute son âme, comme des messagers de son être. Pourtant, elles ne réflétaient pas la sauvegerie, la cruauté ni-même la douceur. Elles réflétaient le Wild, dans son intégrité. Elles réflétaient le monde dans lequel il vivait, mais aussi une part de colère, de rage, de haine. Elles sembaient être rendues encore plus incandescences par la puissance qu'émanait du loup tout entier. Une puissance naturelle, sauvage, cruelle, dans un corps destiné à tuer, à lutter. C'est peut-être cette perspective là de l'âme du loup qui se réfletait plus que les autres : il ne lachait rien, ne fléchissait pas, ne connaissait pas ces sentiments là. Et, même s'il ne devait certainement pas l'imaginer, ni même ceux qui croisaient son regard brûlant, ses prunelles réflétaient également une part cachée de son être, et cette part là ne vivait que pour l'autre être vivant que comptait ce tableau. La différence rentre en jeu maintenant. A quelques mètres du loup, se tenait une plus jeune louve. La décrire se révele être une tâche des plus difficiles, tant par la complexité de sa personne qui est pourtant rien que simple lorsqu'on connait son histoire, et les moindres recoins de son passé. Sa silhouette était fine, que l'on pourrait presque qualifier de fragile. Elle était plus petite, plus frêle aussi. Elle n'en était pas moins puissante et avait ses propres atouts, personnels et uniques. De sa carrure mince et longiligne, presque maigre, révelait des muscles puissants, des os durs et solides comme le roc. Un corps de pierre dans une silhouette trompeuse. Ses membres étaient plus courts, mais ne la dotait pas moins d'une remarquable vitesse. Son pelage était d'un blanc tellement pur qu'il en devenait aveuglant. La lumière, mais une lumière glacé semblait émaner de sa silhouette toute entière. Jamais de yeux n'auraient pu se poser sur un blanc aussi blanc, comme le pelage du loup était d'un noir aussi noir. Nulle tache, nul défaut ne venait briser ce tableau, blanc, blanc comme la fine et fraïche poudreuse, blanc comme les nuages, blanc tout court. Un blanc si blanc qu'il réfléchissait à merveille le paysage alentours, qui était tout aussi blanc. On ne pouvait qu'à peine distingueur les contours de la louve tellement qu'elle se fondait dans le tableau, comme si la Nature avait créer un moule spécialement pour elle. Allongée dans la poudreuse, les rayons du soleil vibrant sur son épaisse fourrure, elle parraissait devenir une statue de glace, qui n'avait jamais changé de place. Autant que le loup noir, son pelage était, lui-aussi zébrait par les cicatrices. Moins nombreuses, plus petites, elles n'égalaient pas le nombre indénombre de celles du grand loup. Ce n'étaient que des escarmouches et aucun ne prétait l'attention. Ce serait oublier l'impressionante zébrure qui barrait net son poitrail, et dont la cicatrice qui descendait de l'épaule à la patte du loup n'égalait même pas. La blessure, refermée depuis longtemps, était longue, comme interminable, et peu large sûrement des plus profondes. Nul doute qu'elle fut l'oeuvre, la signature d'un combattant déjà mort depuis longue date. La différence marquait son plus grand point lorsque l'on croise les yeux de la louve. Autant que ceux du loup puissent être inscandescents, les siens étaient froids, durs, et d'un bleu étrange. Un seul regard vous figeait sur place, tant la dureté, la froideur de ses iris étaient à leurs plus grands retranchements. D'un bleu étrange, presque aussi aveuglant que son épaisse et dense fourrure, ses prunelles avaient la consistance de la pierre, de la glace. Elles étaient froides, presque inanimées, comme gelées dans le temps, dures et n'exprimaient rien d'autres que cette froideur. Rien. Elles réflétaient l'âme d'une coquille vide, non pas morte, mais vide. Aucun étincelle n'y brillait, rien que cet aspect de glace. Son regard était sans expression, comme si l'on avait pu attribuer des yeux à une pierre, un caillou ou à un bloc de glace, en l'occurence. Il était impossible d'y lire une marque de sympathie, et il tranchait sûrement quelques fois avec ses paroles, quoi que l'on peut en douter. Il n'y avait aucune douceur, aucune sauvagerie, aucune cruauté, aucun pitié dans son regard. C'était justement çà, il n'y avait rien. A ne pas la connaître, on ne pourrait le deviner tant cette louve semblait mystérieuse et mençante, aussi froide que ses pupilles. Ses yeux froids n'exprimaient rien, sinon que de la haine. De la haine fondue qui aurait formé sa rétine, comme elle avait formé tout le reste de son être. Son corps, son esprit, son coeur, ses veines, ses artères, ses paroles et ses mots. Une haine, intrangigeante, ancestrale, que l'on ne pouvait détruire. La louve ne connaissait qu'elle, n'obéissait qu'à elle. Et pourtant, il y a quelque chose qui a déclaré la guerre à cette haine, et qui prépare petit à petit ses assauts. Cette chose est comme un feu, un feu dévasteur qui n'a qu'une idée : détruire cette haine, malgré lui, malgré elle. Cette chose est incontrôlable, insoupçonable, et armée d'une ambition folle. Mais on ne peut vaincre la haine. Voilà la différence, qui régne en maître entre ses deux loups, rien qu'à leur apparence. Mais cette différence a un allié de taille, et cette allié se nomme : l'opposition. L'opposition se joue des uns et des autres, raméne parfois avec lui la trahison, mais tout comme la différence, il ne rapproche pas, il éloigne encore plus. Tout oppose les deux loups de ce tableau. La bête noir n'obéit qu'à lui-même. Son passé est trouble, et pourtant simple. Solitaire, il n'obéit qu'à lui-même, ne vit que pour lui-même. Il est soudé à la loi du Wild et ne peut s'en défaire. Chaque jour, il l'a combat, repousse ses terribles assauts et gagne, perd, mais ne fléchit jamais. Il ne connait pas les autres, n'a d'égard que pour lui-même. Son expérience et son passé lui ont forgé un moule dans lequel il rentre à merveille. Ce loup est devenu l'ennemi de sa race. Il ne la cotoit pas, ne la connait pas. Il l maiprise, la considère ni comme un prédateur, ni comme une proie, tout comme sa race le maiprise, le considère ni comme un prédateur, ni comme une proie. Il a apprit à éviter la compagnie de ses semblales. Il ne fléchit pas, ne tombe pas et lutte. Dans le Wild, il n'a pas le droit à cette erreur, fatale. C'est pourquoi il reste, tel une bête noire, encré au plus profond de ces terres, seul dans son unique combat contre le Wild. Seule dans sa propre survie, ne connaissant rien des autres loups, des échanges, des meutes, des lois, des guerres. La jeune louve, au contraire, connaît bien ses domaines là. Elle connaît les loups, et suffisament pour savoir les appréenter, les estimer d'un simple regard. Intelligente, elle a comprit vite à qui et à quoi elle pouvait avoir à faire. Elle n'a pas compris seule, ses ennemis lui ont fait comprendre. Mais une phase cachée reste. Elle ne connaît que ce que l'on appelle le mal : la trahison, la veangeance, la cruauté, la sauvegerie, la colère, la rage, la haine. Et tout ce qui va plus ou moins avec. Cette partie obscure est son domaine de chasse. Elle n'a jamais vécu dans le contraire, et elle reste encrée dans ces sombres augurs. Pourtant le destin s'est joué d'elle et lui a fait découvrir bien plus. Il lui apprit d'autres valeurs, lui a fait découvrir le chagrin, la pitié, la loyauté, la fidélité, allant même jusqu'à l'amitié. Mais, encrée dans la haine, il n'y a plus de place pour autres choses. La haine seule, domine. Celle qui lui a fait découvrir la meute, les histoires ancestrales, les lois, mais aussi la guerre, la guerre, la guerre. Un monde inconnu qui n'est pas celui du grand loup noir. L'oppostion n'est pas seule, elle se méle au contraste, résultat de la différence et de l'opposition. Lui seul tranche, décide, éloigne, sépare. Et contre ses valeurs étranges, il y a pourtant un unique combattant. Cet inconnu s'est mélé au tableau que nous observons, et remporte bien des victoires sur le contraste. Et même s'il combat avec tant de vigueur, ses deux portagonistes ne le remarquent pas, bien qu'il étincele dans leurs regards, reflet des profondeurs de leurs propres coeurs. L'un est noyé par le Wild, l'autre par la haine. Et ce soldat inconnu continu de combattre, et ne lâche pas prise. Il espére, il attend que les deux loups le remarquent. Il lutte sans relâche, car il sait qu'il gagnera. Un jour. Il se battra jusqu'au bout, mais sait qu'il vaincra la différence, l'opposition et le fourbe contraste. Ce soldat inconnu n'a qu'un nom, mais faudrait-il encore que les deux loups le découvrent. »

J'observa le manège de la louve, qui choissisat avec un soin particulier, arrogant ses morceaux de viande. Je ne lui en tiens pas rigueur. Etant dominante, elle devait croire que l'élan lui revenait de droit, de plus que c'était elle, la première, à avoir pourchasser l'original. Je me saisis d'une belle pièce à mon tour, et recula de quelques pas pour le savourer tranquillement. Je ne pus estimer à quand remonter mon dernier repas, et mon empressement devint rage. Je mordis avec vigueur dans la chair de l'élan, ma faim se réveillant d'un bond. Je mangea mon morceau en silence, mon regard rivé sur la dominante. Ma tâche terminée, je lécha avec soin les gouttelettes de sang qui parsemaient la neige. Avant même que je ne puisse répondre, mon esprit m'avait devancé et les paroles se formérent dans ma bouche sans que je en puisse les arrêter à temps, mon regard rivé dans ses yeux glacés :

S'aventurer loin des ses propres terres n'est pas une question d'envie. Simplement une question de volontée.

La petite chose qui combat leurs deux êtres venait de remporter une nouvelle victoire.
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MessageSujet: Re: Tout le monde se trompe non?    Tout le monde se trompe non?  Icon_minitimeVen 4 Jan - 9:47

J'espère que cela ira, j'ai essayé de rester flou, j'avais moins d'inspiration que toi...

« On ne perçoit pas la colère tant qu'on ne la vit pas pleinement. La colère est une arme ténébreuse qui déclenche une réaction immédiate dans le cœur des personnes, elle est vive et dure à arrêter. Elle est comme un volcan, ces sortes de montagnes où le magma bouillonne et dort en attendant de se réveiller. Et quand un volcan explose, mieux vaut prendre ses jambes à son coup. Les coulées de lave sont mortelles pour tout humain, personne n'est à l'abri, pas même un immortel. On croit qu'on est immortel, qu'on peut vivre une éternité, qu'on est à l'abri de tout, mais c'est une erreur, on est jamais à l'abri de rien. Quand les sentiments vous prennent et vous entraînent, vous ne pouvez pas les empêcher. Imaginez-vous une rivière qui s'écoule rapidement, vous être un petit rocher au milieu de ces flots représentés par vos sentiments, et bien moi je vous le dis, vous ne faîtes pas le poids. Vous pouvez nager, fuir autant que vous voulez, ils vous rattraperont toujours, tout comme votre passé vous rattrape, vos souvenirs. On n'oublie pas, chaque acte est gravé dans une pierre, vos actes ne peuvent pas être effacés. Cela serait trop facile, vous ne croyez pas ? Quand ce sentiment de fureur s'accroche à vous, vous ne pouvez strictement rien faire pour le repousser, plus vous essayerai, plus il s'accrochera. Parfois vous arriverez à le décrocher mais seulement si votre esprit est en paix sinon c'est peine perdue. La colère sert aussi à dissimuler vos peurs les plus profondes, vos sentiments les plus enfouis que vous voulez que personne ne découvre. Mais généralement, on constate que plus on tente de masquer ses secrets, plus vite ils se font découvert. Autant rester naturel même si c'est parfois très compliqué. La colère ou la rage sont des émotions différentes bien qu’elles paraissent similaires au premier aspect. Ces émotions sont dus à différentes réactions. La colère par exemple est un état violent et passager qui est le résultat d'un désagrément ou d'une agression, alors que la rage est un état d'irritation qui peut porter suite à des actes excessifs. Si je vous explique cette différence, c'est pour que vous comprenez que ces sentiments bien que similaires sont complètement différents. Ce qui n'est pas le cas de l'amour et de la haine, qui sont deux émotions opposées mais très proche, qu'on se trompe parfois sur leur jugement. On peut vouer une haine terrible à une personne avant de se rendre compte que c'est l'amour qui nous guide, bien entendu ce n'est pas de ce sentiment qu'on parle en ce moment. Ces sensations sont complexes et très compliqués à comprendre, je me demande même si je les comprends moi-même. Cela serait une erreur de dire que je suis un dictionnaire sur patte, et que je connais tout à ces chamboulements de notre vie. La vie, un autre mot puissant qui nous permet de vivre, de commettre des erreurs, mais qui nous permet de nous surpassez et de nous faire comprendre qui on est. C'est comme tout, il y aussi le bien et la mal, la ressemblance et la différence, ce ne sont que des simples mots composés de lettre mais ils ont leur puissance. On ne pourrait pas imaginer que ces deux loups, l’un au pelage composé de lumière et l’autre d’obscurité aient combattu ensemble il y a quelques instants. On ne le comprend pas car elle, elle est dominante d’une meute tandis que l’autre est un solitaire, elle assume ses responsabilités pleinement, lui ne s’en soucie pas. Et pourtant quand ils ont voulu tué cet élan, ils ont fait un travail d’équipe. Cela aurait été de la folie pour la dominante de s’attaquer seul à cet imposant animal, mais grâce à l’aide du solitaire, elle a réussi à le vaincre. La nature les a fait travailler ensemble, oublié les différences, pour survivre il n’y a qu’un seul moyen. Il faut s’unir pour tuer des proies plus grandes, mais dès que la tâche est accomplie, tout redevient comme avant. Tout disparait, les distances apparaissent de nouveau, chacun marque son territoire et fait comprendre à l’autre qu’il y a une limite à ne pas franchir. Mais malgré tout, la loi du Wild leur fait comprendre bien des choses. Chaque jour, il y a un danger plus important à affronter, chacun lutte pour sa survie du mieux qu’il peut, il n’y a pas de moment juste ou in juste, ils ont été créer pour faire réaliser et comprendre des erreurs passés, ils ont été créer pour se dépasser encore plus, pour continuer à aller toujours plus loin, pour essayer de vaincre la Mort. Tout le temps, il faut combattre, la vie est un danger mais tout cela est dans l’ordre des choses, et c’est complètement normal. Si le monde était composé de petites peluches toutes mignonnes et qu’un danger arrivait, elles seraient terrorisés que grâce à ce combat pour gagner du temps, chaque être est prêt à toutes éventualités.»

L’air rêveur, j’étais encore perdue dans mes pensées, mais les soudaines paroles de Kamar me firent revenir à la réalité. Tout d’un coup, l’ambiance douce et délicate qui régnait disparu en poussière. Mes yeux lançaient des éclairs, et c’était la colère, cette même colère qui envahissait mon esprit. D’un ton froid, sans me retourner, je déclarai juste ces quelques mots.

« Qu’insinues-tu donc par-là, Kamar ? »

Je pivotai tranquillement, m’appuyant sur mes pattes arrière, je lui bondissais dessus, toutes griffes sorties, tous crocs dehors. Je m’affalai sur lui, roulai dans la fine neige avant de me redresser et de l’attaquer de nouveau tandis qu’il était encore un peu, disons, sonné. Mes crocs se plantèrent dans sa chair meurtri par de lointain combats. Tout gentillesse et amitié avaient disparu, plus rien ne comptait appart le combat qui se déroulait maintenant. Aux alentours du duel, des arbres frémissaient, la carcasse de l’élan n’était plus qu’un souvenir, seuls les os rongés jusqu’à la moelle indiquait qu’un travail d’équipe avait eu lieu. Un corbeau au pelage noir, poussa un croassement avant de se perché sur un sapin, tandis qu’un autre de ces volatiles faisaient de même sur un autre arbre. Tels des charognards, ils s’attendaient, espérant pouvoir se délecter d’un de ces deux futurs morts. Malheureusement pour eux, ces deux guerriers étaient pourvus d’une flamme qui ne s’éteignait jamais, ils étaient prêts à tout pour survivre coûte que coûte. Je savais bien que Kamar était plus âgé que moi, cela se voyait à sa stature mais je n’avais pas peur, j’avais bien plus d’expérience que lui. Il avait dû apprendre les règles du combat seul, alors que moi, j’avais eu un mentor expérimenté pour m’apprendre son savoir. Le fait qu’il ait tué plusieurs étrangers et que je l’ai déjà vu à l’œuvre ne me faisait pas plus peur. Il était peut-être une machine à tuer, un guerrier de guerre mais je savais ce que je faisais sans doute au contraire de lui. Je reçu tout un coup, un coup de crocs de sa part en pleine patte, je réussis à me dégager et à rouler dans la fine neige afin de me relever à vitesse grand V comme on dit. Le sang coula sur mon pelage blanc, une plaie s’était ouverte, il n’était pas non plus beau à voir. Son pelage était barré de cicatrices, il avait une plaie sur le poitrail et son oreille était légèrement déchiquetée. Pour le moment, aucun de nous deux tentait d’atteindre la veine jugulaire pour tuer l’autre. A vrai dire, je ne comptais pas le tuer, faiblesse de ma part si on veut, mais j’avais tout sauf adoré ces paroles. Je ne saurai vous expliquer pourquoi. En tout cas, mon cœur battait la chamane vu l’accentuait du combat et la vitesse auquel il se déroulait. Ma fourrure blanche comme la neige n’était plus qu’un souvenir. Nous nous faisions face comme deux titans. Ce combat de titan me rappelait celui que j’avais eu avec Voulvyk, la dominante de la meute d’Irtych qui avait fui après que je l’ai eu quasiment décimé. Si j’avais su l’affronter, ce ne serait pas un solitaire qui se disait machine à tuer, qui allait me faire peur. Nous étions sans doute de forces égales, et pour le moment nous nous jugions tous deux du regard. Son regard marron lançait des éclairs, tandis que mes yeux bleus étaient froids comme la glace. Ne comprenait-il pas qu’il n’avait aucune chance ? Que plus rien ne comptait appart cette bataille, ma petite personne était envolée, mes émotions que je ne comprenais pas, disparus. La bataille faisait rage et rien ne l’arrêterait. A côté de nous, la petite chose nous regardait inflexible…
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MessageSujet: Re: Tout le monde se trompe non?    Tout le monde se trompe non?  Icon_minitimeDim 3 Mar - 10:57

Sans que je ne puisse avoir eu le temps d'anticiper la fureur de la louve, je mordis la poudreuse dans un bruit sourd. Je poussa un grognement réprobateur, peu fier de me retrouver projeté au sol par Oukhta. Dans un rapide élan, je me remis sur mes pattes, sans autant m'avancer dans le combat. Je ne recherchais pas l'offensive, d'autant que l'attitude de la dominante m'eut surpris de peu. Je ne tenta pas bien longtemps de comprendre la signification de ces paroles, ni même de deviner pourquoi elle avait si radicalement changé de caractère. Et j'eus l'impression qu'elle aussi ne connaissait pas l'origine de ses coups de crocs et de griffes.

La louve était une combattante hors pair. Ses attaques étaient rapides, brutes, froides. Elle n'esquivait pas, et n'offrait aucun répis. Elle était lancée, et rien ne l'arretait. A la différance de bien de nos congèneres, Oukhta ne faisait aucune pause dans son combat. Elle n'attendait pas que son adversaire prenne l'offensive, et elle ne lui laissait pas le choix. Pareille à une tornade furieuse, elle mordait, griffait, bondissait, grognait, hurlait de rage, puis remordait, regriffait, rebondissait, regrognait, rehurlait de rage. Elle n'offrait pas une seule seconde à son rival, prise d'une folie meurtrière. Impulsive, elle ne cherchait pas à se défendre elle-même, rendant coup sur coup. Pendant un dixième de seconde où elle consentit à reprendre une unique respiration sacadée, j'eus la certitude que l'issue de ce combat ne serait que fatidique. Elle ne me laissa pas le temps d'en douter.

Je poussa un grognement de rage quand ses crocs acerés comme la lame d'un couteau s'enfoncèrent dans ma chair. Depuis sa première attaque, je ne faisais qu'esquiver, reculant, pivotant, bondissant sur le côté. Mais Oukhta était une guerrière née et rien ne l'arretait. La douleur me fit rugir de colère, réveillant une haine profonde contre cette foutue louve lunatique. La scène était bien trop ambigüe et je n'étais pas genre à me laisser soumettre par n'imprte quelle dominante de n'importe quelle meute. Néanmois, une autre barrière m'empecha une énième fois de bondir sur Oukhta dans le seul but de lui dépecer la peau. Ce n'était pas lié à un respect, à une quelqu'onque loyauté ou je ne sais quoi encore. Pourtant je savais que ce duel n'était pas un jeu. Mais son sens m'échappait et me laissait semi-perplexe. Je ne battais jamais pour jouer. Et une part de moi-même retenait une furieuse colère qui dans quelques secondes allait se déverser sur la louve comme un torrent bouillonant. Pas que je ne veille lui faire mal. J'avais beau chercher, je ne trouvais pas une explication plausible à mon incroyable retenue. Me maudissant intérieurement, je tenta une dernière fois de mettre un terme à ce combat, plongeant mes yeux enflammés dans le regard de la dominante.

Je réprima un hoquet de surprise et de stupeur qui ne m'était pas propre, tant la vision me figea net sur place. Ses iris étaient d'une froideur inégalée et j'eus la vague impression que la température de l'air venait de chuter d'au moins dix degrés. Ils n'exprimaient aucune onde de chaleur, de pitié, d'amitié, de fraternité ou que sais-je encore. C'était ça le pire : ils n'exprimaient rien, rien qu'une haine brute, froide que l'on pourrait traduire par un éloquent « je vais te bouffer tout cru alors conseil : bouge bien vite d'ici ». Je sentis mon sang me montait à la tête tandis que d'autres scènes défilaient devant mes yeux, comme un magnéto qui ne pouvait s'arrêter, et ce malgré-moi. Je reconnaissais ce regard, jamais je ne pourrais l'effacer de ma mémoire. Sauf, que d'habitude, ce n'était pas à moi qu'il était destiné. C'étaient à ces galeux chiens d'Irtych. Et dans cette fraction de seconde, je ne voyais plus que mon empreinte sur cette rage froide, figée, glacée. Je fus pris d'un malaise, comme si ma tête me tournait. Des questions se bousculaient dans ma tête mais elles m'étaient trop inhospitalières pour que j'en connaisse les réponses. Des « pourquoi ? », et même des « qu'est ce que j'ai fait ? ». Comme si c'était moi le coupable. Soudain, sans que je ne puisse l'arrêter une nouvelle fois, je sentis monter et rugir une furieuse et noire colère contre la dominante. Mon pelage s'hérissa de rage, mes yeux s'enflammèrent de colère, mes babines se retroussèrent sur mes crocs acérés et mes pattes s'arcboutèrent. Je ne rentrais pas dans le moule de la victime. Alors, dans un hurlement de haine qui déchira le silence de la vallée, je bondis sur Oukhta.

La haine aveuglait mes yeux, brouillait mon cerveau et prenait le contrôle de toute mon âme, de tout mes corps. Mes pattes, mes griffes, mes muscles et mes crocs y répondaient et s'y pliaient avec une souplesse parfaite, mordant, griffant, déchirant le poil et faisant voler la poudreuse. Lorsque le sang chaud -j'eus une demi seconde cru qu'il allait être glacé, comme le regard de la louve- parvint à mes sens, il m'enivra, et je dépassa un nouveau seuil de rage. Des minces goutelettes écarlates tombèrent sur le sol, formant des petites flaques poupres sur la neige. Oukhta riposta net, aggravant l'entaille qu'elle m'avait faite à l'oreille. Ignorant l'intensité de douleur, je reparti net à l'assaut. Une infime partie de mon esprit tentait avec désespoir de reprendre le contrôle sur ma haine, mais c'était sans succès. Lorsque le sang tacha une nouvelle fois le pelage blanchâtre de la dominante, je ne pus réprimer un grognement de satisfaction. Ce qui ne du pas lui faire très plaisir. Une demi-seconde plus tard, elle me projeta au sol, labourant mon ventre exposée de coups de griffes acerés. Je mugis de douleur, et me releva avec brutalité, l'envoyant valser dans la neige. Je m'ébroua, tentant de retrouver mes esprits et j'ignora le sang qui tenta une nouvelle fois la poudreuse. Aveuglé par la douleur, assomé par la haine, je tituba quelques secondes, reculant de quelques pas. Désorienté, je cligna les yeux. Mais la vision d'Oukhta me rapella bien vite le combat et une énième rage m'envahit, encore plus forte et plus aigüe que la précédente. Je fixa mon regard enflammé sur son pelage détruit et je rencontra ses yeux froids et glacés. Je compris les raisons de ma retenue bien trop vite. Sale envouteuse, tu avais bien su construire ton piège.

« Tu sais bien qu'il y a toujours des failles derrière la carapace. Mais tout le monde se trompe, non ? Crois moi, tu t'es trompé de faiblesse. »


WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! J'adore, j'adore, j'adore, c'est trop magnifique, oh comment j'aime ce rp, c'est trop bien, c'est trop bien, c'est trop bien !!!! 8D Je crois que je vais en parler tellement il est trop notre rp, celà fait tellement du bien d'écrire de si belles choses ! :3 Hin, hin, tu as vu le rapprochement envers le titre de notre rp dans les paroles de Kamar ? Bein oui, voilou, çà explique tout, tout, tout ! Smouak, smouak, smouak♥, c'est trop beau ce texte ! *w* Donne moi la réplique, Glacy !
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MessageSujet: Re: Tout le monde se trompe non?    Tout le monde se trompe non?  Icon_minitimeDim 3 Mar - 16:02

Attaquer, mordre, esquiver, de nouveau attaquer, sauter, rouler dans l'herbe séche avant de me relever de nouveau et relancer le combat. J'étais une machine où le bouton "stop" avait disparu, impuissante à arrêter, à chaque instant qui passait, j'enchaînais mes mouvements pour tenter de mordre Kamar sans m'arrêter. Nous synchronisons nos mouvements comme deux danseurs qui exécutent un ballet déchaîné, comme deux cascadeurs qui tentent de réaliser des figures encore plus hautes pour se surpasser mais on était aussi comme deux acteurs sous les feux de la scène qui tentaient le tout pour le tout, pour dissimuler leur trac, leur angoisse et oser prendre la parole pour déclamer leurs actes. Le combat était ardu, au départ on croit avoir l'avantage puis on voit quand l'autre déchaîne sa flamme, qu'on est tous deux des ouragans qui ne renonceraient pas. Chaque coup était rendu coûte que coûte, une blessure s'ouvrait, le sang coulait, ce n'était rien. En gagnant cette bataille, on espérait gagner la guerre comme deux armées titanesques qui tentent tout ce qu'ils peuvent pour exterminer leur adversaire. Sauf que tout plan a sa faille, tout délit engagé peut-être réversible à tout moment. Je le compris quand le grand loup au pelage noir ébène me projeta au loin. Je me relevai sans mal néanmoins, une étincelle glaciale illuminant mes prunelles. Nous nous arrêtâmes un instant pour se regarder droit dans les yeux, et nous nous lancions des éclairs de colères par la seule force de nos iris. Tout à coup, il lança une seule phrase qui vint tout remettre en question et tout chambouler.

On peut tromper une personne parfois, on peut tromper le monde un certain temps mais on ne pourra jamais tromper tout le monde tout le temps. Il disait que je m'étais trompée de faiblesse. De quelle faiblesse voulait-il parler ? N'avait-il pas vu que mon attaque avait été imminente d'un seul coup, du seul moment où il avait déclarer que venir n'était que question de volonté ? Le reste était passé loin derrière cette phrase, cette phrase qui voulait tout dire dans mon esprit. Et qu'il me disait le contraire. Il avait prononcé ces mots comme quand on déclare être coupable devant un juge. Non, ces mots n'étaient pas rien, bien au contraire. Quoi qu'il ait pu dire maintenant, ma décision était prise et je ne reviendrai pas dessus. Ne croyait-il pas que je n'avais pas remarqué que pendant tout le combat il avait retenu ses coups, comme s'il ne pouvait pas m'attaquer ? Je ne comprenais pas la raison de sa retenue, mais moi-même je ne pouvais pas le tuer, j'étais muée par une force invisible qui me disais non. Et pourtant comment j'aimerai le détruire, ne serais-ce que pour lui faire comprendre.

Les instants passés lors de la traque à l'élan, la solidarité qui nous avait unis avaient disparue pour faire place à la haine, à la rage et à la destruction. La violence avait pris forme d'une faiblesse inaccessible et n'était qu'un masque. Dans ces moments-là, tout tournait au ralenti. On essayait d'oublier les instants passés pour en revenir au présent. Le chaos s'installait, mais la seule petite lueur véritable dans ce noir intense, restait notre conscience si fragile qu'elle soit. Je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais ou ne voulais pas le tuer, pour le moment je voulais juste le blesser au plus profond de son être mais je savais que cela ne servait à rien. Comme ces discours flous et dissous qu'on essayait de tenir sans succès. Un moment j'eus envie de fuir. Mais fuir, c'est être lâche, et à quoi bon courir pour tenter d'oublier car tôt ou tard nos souvenirs nous rattraperaient.

Tant bien que mal, j'essayais de m'accrocher, je clignai des yeux quand une douleur aïgue me transpercer. Une plaie béante s'étalait sur mon épaule d'un blanc teinté de poupre, comme une empreinte de Kamar. Son oreille saignait lui aussi, et son flanc était labouré par des griffures, des plaies s'étaient mises à saigner. Je n'étais sans doute pas en meilleur état que lui, il n'était que mon reflet dans un miroir. Sauf que son pelage à lui était d'une couleur noir sombre alors que moi, il était d'un blanc pur. Autour de nous, le sang s'était répandu, tâchant la poudreuse sous nos pattes. Toute la terre était retournée, dévastée autour de nous comme si des titans étaient passés par là. Mais dans quel monde, est-ce que je vivais ?! Le grand loup n'était pourtant pas mon ennemi comparé à la dominante de la meute d'Irtych, Voulvyk. Ma colère et ma haine avaient disparus d'un seul coup. Je le savais, je m'étais sans doute enflammée un peu trop vite mais je ne m'excuserai pas. Impossible, ma fierté me l’empêchait et déjà pourquoi est-ce que je devrais m'excuser envers lui ? Mes émotions avaient fait place à la lassitude. Je ne souhaitais maintenant plus que rentrer à mon camp mais là-bas d'autres problèmes m'attendraient de nouveau, de nouvelles questions surgiraient. Diriger seule une meute relever de l'exploit, je m'en doutais. C'était une lourde tâche mais je ne pouvais pas y renoncer. Renoncer et fuir seraient lâches, il était désormais trop tard pour reculer en arrière et pour abandonner. Je jeta un regard à Kamar qui s'était mis à lécher de dépit ses blessures en me regardant sans aucun doute d'un air méfiant. D'un peu, j'éprouvais de la pitié pour lui. Voilà qu'il s'était fait attaquer par une cheffe guerrière sans véritablement aucune raison, et maintenant je laissais tomber le combat. A vrai dire combattre désormais ne servirait à rien, je n'en n'avais même plus envie. Un peu comme si c'était un hobbie passager. Je soupirai, et avoua :

« Je ne pourrais pas en dire autant. »

Hrp : c'est sûr, le tien est plus magnifique que le mien mais j'espère que ma réponse te plaira quand même :3.
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