Oukhta Fondatrice ▪ Admin WL.
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| Sujet: L'Histoire de Wild Law. Dim 18 Déc - 10:36 | |
| L'Histoire de Wild Law. un destin brisé par la quête égoïste de l'homme. ✖ Chapitre 1 : Le Choix.
Fin d'année 1910. 18 décembre, Ville d'Orlik (Russie, Plateau Central Sibérien). Jamais on n'aurait cru qu'il aurait fait si froid en ce milieu de décembre. La ville entière semblait enterrée dans son manteau de neige. Les routes étaient impraticables, comme toujours. Seuls restaient les traineaux à chiens et les carosses, bien que leurs roues se trouvaient enfoncés à dix centimètres sous la poudreuse et ce dès qu'ils avaint à peine parcouru dix mètres. Orlik avait replongé dans sa transe d'hiver, où seul le bruit du blizzard mordant et vif se faisait entendre. Les habitants de la ville ne sortaient guère, car toutes les lignes de communication étaient coupés, si bien que c'était peur d'espèrer pouvoir rejoindre la ville la plus proche. Les hommes restaient au saloon, buvant pour étancher leur soif et rythmant ainsi la monotonie de l'hiver. Femmes et enfants restaient chez eux, cousant dans des peaux de phoques, de quoi faire des bottes fourés pour résister aux températures extrèmes. Un étranger aurait pu arriver dans la ville, il aurait été bien étonné par le calme qui régnait. Il aurait cru que cette ville était daigné d'animation. Vide. Creuse. Fantômatique. Il se serait perdu dans ses illusions d'européen. Il aurait eu tord : pour preuve, l'agitation était bien là. Bien plus proche en effet. Allez jusqu'au bout de la ville. Une grange, sorte de vieux cabanon édifié il y a bien des temps. Elle servait d'écurie pour le chevaux de la ville bien que son propriétaire ne soit pas enclin à la laisser encore longtemps servir d'abri aux équidés. Le vieux Mac Fill était un homme dont la compagnie était relativement désagréable, si bien que personne ne s'intérraissait à lui. Ou presque. Cette grange servant de pension se révelait bien utile et pratique lorsqu'il s'agissait de tenir des réunions. Secrétes ? A peine. Réunion des trappeurs, chasseurs mais qui étaient avant tous des mushers du coin. Banal. On aurait pu croire qu'il s'agissait de partager secrets de course pour gagner. Justement, car dans la tête de tous ces hommes ne régnait que l'espoir de gagner la myhique course du Lac Baïkal : la Course de l'Espoir, au premier prix exorbitant de 1000 piéces russes, la monnaie locale. Hors, par ces temps difficiles et pauvres, il fallait à tout prix trouver moyen d'améliorer la vie de tous les jours, au lieu de survivre sur des proies braconnés comme était le cas. Cette réunion aurait pu se limiter à partager méthodes d'entrainement et autres techniques de mushers si le vieux Mac Fill avait su retenir sa langue. Il faisait chaud dans la grange. L'odeur de la paille, du fourrage et des chevaux rendaient l'atmosphère agréable. Mais la tension était là. Dès le début de cette réunion qui avait lieu toutes les semaines, Georges Brat, un trappeur relativement costaud à la réputation d'être une véritable brute prit la parole d'une voix grave et forte : « Il faut gagner cette course, beugla-t-il. Notre survie en dépent ! L'Empire Russe essaye de limiter le braconnage dans nos contrés ! De quoi vivrons-nous, hein ?! De quoi ?! On va tous y passer si on ne remporte pas cetet foutue course ! - Nous voici réduits à dépendre de nos chiens, ria rudement un deuxième homme. Mais où allons-nous, je vous le dis ! - Pas loin du Paradis, répondit sechement le trappeur, si on ne fait pas quelque chose. » L'homme qui avait répondit avec tant d'ironie se tut sous la rudesse des propos de Brat. Celui-ci allez reprendre, mais un autre musher reprit. Il se nommait Walter Tar et avait passé beaucoup de temps à entrainer ses chiens et avait acquis pas mal de prix dans ses courses reportés. Il était néamoins aussi expérimenté que Brat. « Brat a raison, expliqua-t-il calmement. Il faut trouver une solution. Qu'avez vous à proposer ? » L'assemblée se consulta du regard. Nul ne savait qu'elle était la bonne décision à prendre. La douzaine de mushers présent dont la moitiée n'était guère compétent en matière d'entrainements, restait perplexe face à l'affront. Walter Tar lança un regard appuyé à Brat avant de s'assoir. Celui-ci ferma les poings. Un lourd silence s'installa quand un ricanement venu du fond de la grange se fit entendre. Mac Fill s'avanca, le regard railleur avant de s'adresser à l'assemblée, le regard lourd : « Vous ne croyez pas que vos ridicules chiens d'attelage vont suvivre? Ces misérables batards ne font aucun poids face aux autres chiens. Vous savez ce qu'il faut faire, hein ? Oublier les entrainements. A quoi çà sert de se ruiner la santé à entrainer des chiens sans compétences ? C'est la base qui fait la différence. - Ouais, c'est bien sympa ton p'tit discours, mais tu proposes quoi, répondit Brat, d'un ton bourru et cassant. » Le vieillard sourit. Comme il était heureux de pouvoir vanter son expérience, face à cette bande de rustres. L'oeil animé d'une ambition folle, il cracha le morceau d'un ton mielleux : « Oh, mais c'est tout simple, Brat. Que vaut un banal batard de chien sans puissance naturel, rapidité, hein ? Je vais te dire ce qu'il faut faire pour gagner cette course, sugéra-t-il en se rapprochant du trappeur. Prends ta plus belle chienne d'attelage et marie la au plus grand et puissant loup de Sibérie. Tu vas voir, tu vas pouvoir en gagner, de l'argent. »
✖ Chapitre 2 : Mélange.
Quelques mois plus tard. Domaine de Georges Brat. On y était. Le jour tant esperé, mais à la fois tant redouté. Car on ne savait pas quel allait être le résultat, le fruit de ce croisement. Deux mois avant, on aurait déjà cru que tout était réussi. Hors, au fil des jours, l'espoir d'avoir su conquérir le Loup pour donner naissance à cette descendance né de la folie avide de l'argent des Hommes, n'avait cessé de s'acroidre. Chez Georges Brat, à 4 heures du matin, c'était l'efervescence. La réussite. La totale. Ils étaient nés. Oui, la descendance de Sirka et d'un loup de Sibérie ! Les paroles du vieux Mac Fill n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd. Oui, malgrès que toute l'assemblée de mushers avaient ri du "projet stupide et ingrat'" de Brat et Tar, ils avaient pourtant réussi. Ce n'avait pas été sans peine. On ne traque pas un loup de Sibérie aussi facilement qu'on ouvre une boîte de conserve. Mais Brat était un trappeur hors-pair. On a épargné les détails sur la capture du dit animal. Le reste s'était revélé incroyablement facile. Soumis, dompté par la volonté des hommes, le loup avait finalement accepté son destin. Et pendant deux mois, la meilleure chienne de Geoges Brat, Sirka avait porté le fruit de leur espoir. Et aujourd'hui, ils étaient là. Nés. En pleine forme. Six chiots qui promettaient déjà d'acquérir robusté et puissance. Deux mâles et quatre femelles. Un beau résultat bien que Walter aurait préféré n'avoir que des mâles. Brat était quand à lui moins exigeant : il se disait que des femelles se laisseraient soumettre plus facilement que les mâles. Mais il était ravi : il aurait au moins un bon chien de tête pour diriger sa petite meute. Les deux hommes jubilaient. Oh oui, ils allaient les chouchouter leurs futurs champions. Les entrainer. Les faire gagner. Dès les premiers pas en extérieur des chiots, les entrainements commençèrent. Dèjà par de la sociabilisation. Walter craignait que leur côté lupin de leur père ne ressorte, les rendant agressifs et potentiellement dangeureux ; ce qui serait la fin de tout espoir de remporter la course. Brat était plus confiant -trop confiant-, il pensait qu'en les sociabilisant à l'homme dès leur plus jeune âge, ils réussiraient à effacer le caractère du gène lupin. Hors, il avait tord. Pourtant, tout se passait à merveille. Le premier mâle, Koulka fut rapidement placé au titre de chien de tête. Il était le plus rapide, et Geoges le trouva assez intelligent et soumis pour diriger la meute. Encore une fois, il se trompait mais il l'ignorait. Le second mâle, Apalch était plus puissant et plus trapu que son frère. Walter le plaça donc à l'arrière. Une femelle, Kni le rejoingnit. Les deux autres femelles, Najä et Lakha furent plaçées en milieu d'attelage. Restait Sahta. Il y eut de nombreuses discussions violentes à son sujet. Walter la trouvant trop fine et pas assez élancée, préférait ne pas lui donner la place de second chien de tête et mettre Kni à ce poste. Mais Brat ne céda pas. Sahta était intelligente, il la plaça donc à côté de Koulka. Koulka fut designé pour être le chef de la meute, en plus de son rôle de chien de tête. Il régnait pourtant un équilibre fragile au sein de la petite meute. Des tensions pouvaient à tout moment éclorent. Geoges et Walter le savaient mais ils étaient trop obnibulés par leur envie de gagner le premier prix de la Course de l'Espoir pour penser à revoir leurs plans d'attelage. Les entrainements se succédaient à une vitesse folle, et le départ de la course approchait à grand pas.
✖ Chapitre 3 : Course ; rebellion.
4 Décembre 1911. Au départ de la Course de l'Espoir. Derrière les barrières gelées, les spectateurs hurlaient. Ils étaient bien nombreux, bien plus que l'on avait estimé. Huit attelages se disputeraient le podium et le premier prix promit au vainqueur. L'attelage de Brat et Tar y participait. Les deux mushers étaient aux anges. Ils l'avaient bien attendu ce momment. Les chiens étaient jeunes, mais tant pis. Ils n'allaient pas laisser passer cette occasion unique de remplir leurs pauvres tiroirs de trappeurs. La tension était à son comple. Tôt dans la matinée, à bord de leur 4x4, Walter et Geoges étaient arrivés avec leur nouvelle meute. Malgrès leur perspective de gagner la course et de remporter le premier prix, les deux hommes restaient un rien nerveux. L'attelage le sentait et ne faisait que le devenir. Les chiens étaient nerveux. Les spectateurs hurlaient et la foule étaient dense. Koulka grogna plusieurs fois et Kni montra les crocs. Walter et Geoges en plemirent et oublièrent leur joie. Il ne fallait pas perdre le contrôle de l'attelage. Pas maintenant. Pas si près du but. Il fut décidé que Georges dirige l'attelage pendant la course. Walter l'attendrait à l'arrivée. La décision avait été rapide. Georges était plus expérimenté que Walter, le rôle lui avait donc été attribué facilement. Le parcours s'étalait sur 60 km. C'était court, ce serait donc une course rapide et facile. Les chiens furent attelés au traîneau et l'attelage se positiona sur la ligne de départ. Sahta était encore bien plus nerveuse que ses frères et soeurs. Elle jetai des regards anxieux à droite et à gauche. Jamais elle ne s'était trouvé en précense d'autant d'humains et d'autres chiens. La jeune chienne plaquait les oreilles et grogna de temps à autre. Geoges s'en aperçut et s'approchant de Sahta, lui donna une tape sur la tête. La chienne découvrit une rangée de crocs luisants. Conscient que tout aller dégénerer, Georges s'énerva, cria et assena un coup de bâton à la chienne. Koulka grogna doucement. Il n'aimait pas çà. Puis le départ de la course fut lançé. Les huit traineaux s'élançerent dans la poudreuse sous les hurlements des mushers. Georges cria puis fouetta. L'attelage démarra et prit rapidement la tête de la course. Les muscles tendus, les chiens prirent de la vitesse sans pour autant que celà réduisse les coups de leur maître. Une rage meutrière commença à monter au cerveau de Koulka, qui fut vite écrasé par un nouveau coup de fouet. Les chiens accentuèrent l'allure, laissant dans un nuage de poussière les autres attelages. Geoges jubilait. Il allait la gagner la course. Dejà une trentaine de kilomètres furent parcourus et les adversaires bien distancés. Georges jubilait et ignora l'arrêt possible qui lui était réservé, préférant faire d'une traite les soixante kilomètres imposés par la Course de l'Espoir. Un aveugle aurait pu lire dans ses yeux la folie qui l'animait. D'un hurlement victorieux et barbare, il fouetta de nouveaux les chiens. 40, 50 kilomètres passèrent. L'attelage dévala les collines, prenant des virages tordus entre les sapins. La ligne d'arrivée approchait. Georges poussait ses chiens à fond, sans remarquer que Kni commençait à donner des signes de faiblesse. Une écume blanche rosie de sang lui montaient à la gueule. Koulka s'énevait. A chaque coup de fouet porté, sa rage augmentait de plus belle. S'en était assez. A 2 kilomètres de l'arrivée, il explosa. Rageur, il stoppa l'attelage. Tout dans son regard n'avait plus rien d'un gentil chien soumis. Animé d'une lueur sauvage, ses prunelles lançaient des éclairs. Georges remarquand l'attelage à l'arrêt jura, cria, fouetta. Les coups de fouets continuèrent mais Koulka ne repartit pas. Sahta tira sur son harnais. Georges, hargneux de comprendre que sa victoire allait lui échapper de peu descendit de l'arrière du traîneau, un baton à la main. Les traits déchirés par la colère, il s'approcha de Koulka en lui hurlant. S'apprétant à le corriger d'une roué de coups de batons mérité, il leva la main. Il n'eut pas le temps de comprendre. Pourtant il comprit. Trop tard. Koulka bondit, les lanières de son harnais déchirés sous sa puissance. Renversant le musher sous son poids, celui-ci tomba à la renverse sur le sol dur et froit. Le chien n'attendit pas. D'un coup de crocs, il mordit la jugulaire de l'homme. La truffe souillé de sang, le regard assasin, il ne se retourna pas et s'enfuit dans le bois, le reste de l'attelage à sa suite.
✖ Chapitre 4 : Renaissance.
Une nouvelle vie s'offrait à Koulka, Sahta, Apalck, Najä et Lahkta. Passés les heures d'entrainement rudes à subir la domination de l'homme. Il n'y aura plus de soumitions. Plus de coups de fouets. Plus de roués de baton. Plus de cris. Plus de cette misèrable soupe à chien en boîte. Plus de musher auquel on doit s'écraser sous ses ordres. Rien que de la libertée à l'état brut. Les premiers temps furent chaotiques et plus difficiles. L'instinct dominait toujours et les techniques de survies banales servirent rapidement. La chasse ne posa plus de problèmes. L'ancien attelage avait élu domicile dans les hauteurs des Monts Saïan. Les températures extrèmes ne leur faisaient guère peur. Peu d'ennemis repertoriables. Les proies et le gibier étaient présents, et plus rien ne comptait. Les humains organisèrent une traque, mais reveninerent bredouilles. Nichés dans des montagnes quasi-inacessibles, Koulka et sa meute n'aurait plus à craindre la dominance humaine. Bien tôt une descendance se forma. La meute s'agrandit. Nouveaux arrivants, loups solitaires ou anciens chiens d'attelages se joignirant à la meute. Nommé la meute d'Irtych, dominé par Koulka et sa compagne Outakl, chienne alaskan, la meute connut plusieurs temps de propérité. Jusqu'au momment, où les loups de la meute d'Ienisseï se révelerent et sortirent de l'ombre.
✖ Chapitre 5 : Résultats.
L'opposition resta. La meute d'Ienisseï dégouté par ces sangs mélés déclara la guerre à la meute de Koulka. Depuis, plusieurs dizaines d'années plus tard, une paix fragile s'est installé sur les terres de Wild Law. Mais le conflit reste permanent. Par l'erreur de l'Homme, ils en payeront le prix. Mais leur destin reste entre leurs pattes. A la tête de la meute d'Irtych, une jeune descendante éloignée de Koulka, Voulvyk. Du côté de la meute d'Ienisseï : Oukhta. Louve au pelage blanc éclatant, la haine envers la meute ennemie reste la même. Elle n'a fait qu'augmenter. Ancienne chienne nordique domestiqe au fin gène lupin dans les veines face à une dominante au coeur de pierre et dégouté par ces chiens-loups : cette nouvelle nomination risque de ne pas rester sans conséquences...
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